À la lecture du texte « Insuffler de l’espoir à l’école québécoise » publié dans Le Devoir et signé par une trentaine de présidents des défuntes commissions scolaires francophones, certaines observations s’imposent.

Tout d’abord, on doit rappeler que les écoles privées du Québec partagent le même objectif et la même mission que l’ensemble du réseau scolaire, soit d’assurer le bien-être et la réussite des élèves québécois pour qu’ils puissent contribuer à relever les défis de leur génération. Nous désirons être complémentaires aux écoles publiques et partager les meilleures pratiques de tous les milieux pour tirer l’ensemble du système scolaire vers le haut.

Ensuite, l’école privée subventionnée n’est pas une dépense additionnelle pour l’État. Au contraire, les montants payés par les parents pour l’éducation de leur enfant représentent des économies importantes pour le gouvernement du Québec, qui dispose ainsi de plus de moyens pour soutenir les écoles publiques.

La principale différence sur le plan de la gestion de nos écoles, c’est que l’école privée est autonome et peut déterminer la façon de structurer ses services aux élèves et de dépenser son budget. Ainsi, si une école observe qu’elle a davantage d’élèves ayant des difficultés en français, elle peut embaucher un orthopédagogue, organiser de l’aide par les pairs ou encore des périodes de récupération avec un enseignant, selon ce qui est le mieux adapté à ses élèves.

Ajoutons que les écoles privées sont des organismes sans but lucratif (OSBL) : tout l’argent que reçoivent ces écoles est consacré à leur mission éducative. De plus, plusieurs d’entre elles ont hérité de bâtiments patrimoniaux ou à caractère patrimonial, et elles déploient des efforts gigantesques pour préserver ce patrimoine bâti. En favorisant l’ouverture à leur communauté pour des activités sportives, culturelles et des camps de jour, ces écoles contribuent à garder ce patrimoine bien vivant et à en faire profiter les citoyens de leur municipalité.

Par ailleurs, si l’existence d’écoles privées était la source des problèmes de l’école publique, on observerait de bien meilleurs résultats dans les écoles publiques des régions où l’on trouve peu ou pas d’écoles privées subventionnées. Or, ce n’est pas du tout le cas. On ne peut attribuer la responsabilité des problèmes de l’école publique au fait que 10 % des élèves québécois fréquentent une école privée.

À l’instar des centres de la petite enfance, des cégeps et des universités québécoises, les écoles privées québécoises sont des OSBL autonomes, qui se démarquent par leur agilité pour répondre aux besoins des jeunes qu’elles accompagnent. C’est cette agilité qui leur permet de se démarquer et de fournir une éducation et un accompagnement apprécié par les familles.

Ce texte fait partie de notre section Opinion, qui favorise une pluralité des voix et des idées en accueillant autant les analyses et commentaires de ses lecteurs que ceux de penseurs et experts d’ici et d’ailleurs. Envie d’y prendre part? Soumettez votre texte à l’adresse opinion@ledevoir.com. Juste envie d’en lire plus? Abonnez-vous à notre Courrier des idées.

QOSHE - Il y a d’autres façon d’insuffler de l’espoir à l’école québécoise - David Bowles
menu_open
Columnists Actual . Favourites . Archive
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close
Aa Aa Aa
- A +

Il y a d’autres façon d’insuffler de l’espoir à l’école québécoise

51 0
09.05.2024

À la lecture du texte « Insuffler de l’espoir à l’école québécoise » publié dans Le Devoir et signé par une trentaine de présidents des défuntes commissions scolaires francophones, certaines observations s’imposent.

Tout d’abord, on doit rappeler que les écoles privées du Québec partagent le même objectif et la même mission que l’ensemble du réseau scolaire, soit d’assurer le bien-être et la réussite des élèves québécois pour qu’ils puissent contribuer à relever les défis de leur génération. Nous désirons être complémentaires aux écoles publiques et partager les meilleures pratiques de tous les milieux pour tirer l’ensemble du système scolaire vers le haut.

Ensuite, l’école privée subventionnée n’est pas une dépense additionnelle pour l’État. Au contraire,........

© Le Devoir


Get it on Google Play