Hier soir le Canadien a encaissé un revers de 3-2 sur les Oilers d’Edmonton.

Une performance honorable aux dires de plusieurs et avec raison. Face à une équipe qui aspire à la coupe Stanley, le CH a arraché un point au-delà des 60 minutes réglementaires.

Ce qui ne veut pas dire que tout est parfait, loin de là. À partir du résultat bien évidemment, à moins qu’une défaite ne soit devenue essentiellement que positive, ce qui va finir par ne plus m’étonner.

Boutade à part, Josh Anderson, encore une fois hier soir, en a joué une «pourrite». Sur le premier but des Oilers, à deux reprises il joue mollement dans son territoire et est incapable de sortir la rondelle de celui-ci.

Anderson est allégué très bien savoir qu’il est sur la glace face à un certain Connor McDavid à ce moment-là.

Et même s’il avait été sur la glace face à cinq manchots, son travail consiste, sur cette séquence, à «clairer» le disque de sa zone. Ce n’est pas une opération à cœur ouvert qui était demandée à Anderson sur cette séquence, loin de là. Ce n’était même pas une commande de dextérité et d’expression d’un talent naturel pur doublé d’habiletés supérieures à la moyenne forte de la ligue. Loin de là itou.

Anderson n’avait qu’à libérer la rondelle de son territoire, éloigner la menace McJésus de sa zone défensive.

Samuel Montembeault est un maudit bon gars qui, hier, en a «goalé» une excellente face aux puissants et très productifs Oilers. Anderson est chanceux que «Monty» soit un coéquipier exemplaire, mais hier je l’ai senti en «beau calvasse» après ce premier but concédé à McDavid.

Son non verbal, à la levée de son masque pour la traditionnelle gorgée d’eau, voulait tout dire.

Un gars comme Patrick Roy aurait défié du regard Anderson et lui aurait probablement passé un savon au retour dans le vestiaire.

Ce qu’Anderson a refusé de faire sur ce jeu, c’est simplement payer le prix. Mettre un effort digne d’un ailier reconnu de puissance de la Ligue nationale de hockey.

À 5,5 millions $ par saison, le comportement d’Anderson sur cette séquence est carrément gênant et honteux. Et si le gros bonhomme jouait du bon hockey et avait gaffé comme il l’a fait là-dessus, je ne passerais pas cinq minutes sur son cas ce soir.

Mais au contraire, Anderson ne joue pas du bon hockey. Au mieux quelques spasmes ça et là, sans plus. Sa saison est bonne pour les ordures ménagères puisqu’il n’y a absolument rien de bon à en retenir, à en tirer.

Les huit buts et 18 points en 64 matchs d’Anderson cette année sont misérables. Son différentiel de moins 16 n’est pas mieux. Et quand on considère l’effort et l’engagement par-dessus les stats, il n’y a qu’une seule conclusion : Josh Anderson est actuellement indigne de porter le chandail du Canadien de Montréal.

Jeff Gorton, Kent Hughes et Martin St-Louis insistent toujours sur l’importance de doter le Tricolore d’une culture d’organisation. C’est la colonne vertébrale de leur grand plan de reconstruction de l’équipe. Je ne sais pas combien de preuves ils ont besoin encore avant de conclure qu’Anderson n’appartient franchement pas à l’ADN recherché par les décideurs de l’organisation.

Hier soir, John Tortorella, en pleine lutte effrénée aux séries, a laissé son capitaine récemment nommé Sean Couturier et le vétéran Cam Atkinson dans les gradins pour un duel crucial contre les Leafs de Toronto. Ça aurait pu aller tout d’un bord ou tout de l’autre. Le vieux et original «Torts» a gagné sa gageure avec éclat, ses Flyers ont battu le Toronto 4 à 3.

Le Canadien, de son bord, n’a rien à gagner ou perdre cette saison, à part des rangs de sélection au prochain repêchage.

Ma question est donc : si c’est bon pour Tortorella de laisser de côté un vétéran respecté de tous, capitaine de l’équipe, un gars qui à défaut de produire comme à ses beaux jours se présente tous les soirs et travaille comme un chien, pourquoi ce ne serait pas bon de laisser Josh Anderson dans les gradins pour quelques matchs?

Les «kids» qui poussent dans l’organisation ou qui jouent avec le club actuellement voient la situation et ne peuvent que se dire que lorsqu’ils auront le statut de vétéran et le salaire qui va avec, ils vont pouvoir se prendre le beigne à trois mains sans peur d’être laissé de côté.

C’est aussi ça la culture d’une organisation. Agir de manière à établir ladite culture et passer un message clair une fois de temps en temps.

Anderson n’a pas joué 70 matchs lors des deux dernières saisons. Il en a 64 au compteur à date cette année, c’est peut-être le meilleur moment pour s’assurer qu’il ne va pas jouer les 14 qui restent au calendrier du CH?

QOSHE - Anderson: il est temps d'agir - Jean-Charles Lajoie
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Anderson: il est temps d'agir

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21.03.2024

Hier soir le Canadien a encaissé un revers de 3-2 sur les Oilers d’Edmonton.

Une performance honorable aux dires de plusieurs et avec raison. Face à une équipe qui aspire à la coupe Stanley, le CH a arraché un point au-delà des 60 minutes réglementaires.

Ce qui ne veut pas dire que tout est parfait, loin de là. À partir du résultat bien évidemment, à moins qu’une défaite ne soit devenue essentiellement que positive, ce qui va finir par ne plus m’étonner.

Boutade à part, Josh Anderson, encore une fois hier soir, en a joué une «pourrite». Sur le premier but des Oilers, à deux reprises il joue mollement dans son territoire et est incapable de sortir la rondelle de celui-ci.

Anderson est allégué très bien savoir qu’il est sur la glace face à un certain Connor McDavid à ce moment-là.

Et même s’il avait été sur la glace face à cinq manchots, son travail consiste, sur cette séquence, à «clairer» le disque de sa zone. Ce n’est pas une opération à cœur ouvert qui était demandée à Anderson sur cette séquence, loin de là. Ce n’était même pas une commande de dextérité et d’expression d’un talent naturel pur doublé d’habiletés........

© TVA Sports


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