Le visage des Canadiens, le cœur et l’âme de l’équipe, Martin St-Louis, rejoint ses hommes, son groupe, reprend son espace derrière le banc de l’équipe dès ce soir au Colorado.

Et j’en suis plus qu’heureux! Heureux d’abord parce que, si Martin revient, c’est que son fils cadet Mason va mieux. Le plus important, c’est ça...

Il ne reste que 12 matchs au calendrier du Canadien, qui est éliminé des séries de fin de saison. Avec un moindre doute quant à l’état de santé de Mason, Martin serait demeuré avec raison à son chevet.

Alors je me réjouis. La famille est ce qu’il y a de plus important dans la vie d’un humain. Martin ne fait pas exception. Les heures d’angoisse vécues ces derniers temps ont dû être terribles, alors je compatis et je suis très heureux de la tournure heureuse des événements et du retour du coach.

Je suis heureux aussi parce que Martin est vraiment celui qui porte bien haut le flambeau de l’espoir chez le Canadien.

Je suis loin d’être convaincu qu’un coach de hockey excellent mais peu charismatique réussirait aussi bien que Martin à faire embarquer une large majorité de partisans du club dans le wagon de la reconstruction.

Martin est le véhicule parfait pour incarner l’espoir de jours meilleurs, pour entretenir le mirage de la 25e coupe Stanley.

C’est un privilège pour vous les partisans, comme pour nous les médias, de compter sur une présence quotidienne de Martin St-Louis.

Quand même paradoxal, car lorsque Martin a été nommé coach du Canadien, ma plus grande crainte était de savoir comment il allait négocier quotidiennement avec les médias.

Lorsqu’il était joueur, il n’était vraiment pas des plus disponibles ou loquaces avec les membres de la presse sportive.

Et pourtant, de tous les aspects de son travail, je pense que celui dans lequel Martin excelle davantage se trouve dans l’art de composer avec les médias quotidiennement.

Le premier ministre du Québec, François Legault, qui arrive bon deuxième au palmarès de l’espace médiatique occupé derrière un certain Martin St-Louis, paierait cher pour avoir le même sens de la formule et de la répartie que le coach du Canadien.

Il y a une aura autour de Martin St-Louis que quelqu’un, quelque part, a certainement dû prendre en compte au-delà de ses compétences d’homme de hockey.

Geoff Molson, ses sulbalternes Gorton et Hughes, avaient besoin d’un homme fort capable d’acheter du temps avec les partisans afin d’exercer le grand plan de reconstruction sans que le public se désintéresse totalement de l’équipe.

Martin St-Louis est finalement l’envoyé tout désigné. Il n’est pas rare le jour d’un autre match sans signification que la seule pensée de voir Martin se «starter» une gomme derrière le banc me réconforte à l’idée de me taper 60 minutes en temps arrêté avec quasiment aucune perspective de plaisir.

Martin est de retour et je ne peux que m’en réjouir.

Son absence n’était pas une première chez le Canadien. On s’en souvient peu, mais en 2020, après le premier match de la série du Canadien face aux Flyers de Philadelphie, Claude Julien a été transporté d’urgence à l’hôpital pour des douleurs à la poitrine. Kirk Muller avait relevé le coach du CH derrière le banc de l’équipe pour le reste de la série.

En 2021, Dominique Ducharme, aux prises avec la Covid-19 et les restrictions sanitaires du Québec, avait dû céder son poste derrière le banc du Canadien à Luke Richardson en pleines séries de troisième tour face à Vegas, et ce, pour une période de 14 jours.

En mars 1993, Jacques Demers était transporté d’urgence à l’hôpital pour un malaise cardiaque. Jacques Lemaire a pris le relais sur le champ.

L’équipe, que personne ne voyait veiller très tard en séries éliminatoires, s’est investie d’une grande mission à la suite du malaise de son coach.

Jacques Demers a repris son poste après une courte convalescence et, trois mois plus tard, le Tricolore remportait sa dernière coupe Stanley en titre.

L’histoire de Martin St-Louis est fort différente, puisque c’est un des fils qui est à la source de son absence des cadres de l’équipe.

N’empêche, il n’y a pas de petits ou de grands drames. Il y a des drames à la hauteur de ceux qui en sont touchés.

Martin St-Louis est de retour et je m’en réjouis. Je suis convaincu que ses joueurs aussi. On va avoir un maudit bon show ce soir au Colorado.

QOSHE - Martin St-Louis et l'espoir de la 25e - Jean-Charles Lajoie
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Martin St-Louis et l'espoir de la 25e

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27.03.2024

Le visage des Canadiens, le cœur et l’âme de l’équipe, Martin St-Louis, rejoint ses hommes, son groupe, reprend son espace derrière le banc de l’équipe dès ce soir au Colorado.

Et j’en suis plus qu’heureux! Heureux d’abord parce que, si Martin revient, c’est que son fils cadet Mason va mieux. Le plus important, c’est ça...

Il ne reste que 12 matchs au calendrier du Canadien, qui est éliminé des séries de fin de saison. Avec un moindre doute quant à l’état de santé de Mason, Martin serait demeuré avec raison à son chevet.

Alors je me réjouis. La famille est ce qu’il y a de plus important dans la vie d’un humain. Martin ne fait pas exception. Les heures d’angoisse vécues ces derniers temps ont dû être terribles, alors je compatis et je suis très heureux de la tournure heureuse des événements et du retour du coach.

Je suis heureux aussi parce que Martin est vraiment celui qui porte bien haut le flambeau de l’espoir chez le Canadien.

Je suis loin d’être convaincu qu’un coach de hockey excellent mais peu charismatique réussirait aussi bien que Martin à faire........

© TVA Sports


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