Joel Armia en a mis deux dedans, hier soir, contre le Lightning de Tampa Bay.

Sans obtenir beaucoup de minutes permissives offensivement en avantage numérique, l’énigmatique ailier droit finlandais produit à un rythme soutenu depuis plusieurs semaines maintenant.

Sa paire de buts, hier soir, lui a permis de rééditer son sommet personnel de 16 buts qu’il avait marqué en 58 matchs en 2019-20 avec le CH.

Armia a disputé seulement 59 matchs jusqu’ici, cette saison, puisqu’on se rappelle qu’outre quelques bobos, il a séjourné à Laval après être passé par le processus du ballottage sans être réclamé.

Il en a profité pour scorer six buts et ajouter trois passes en huit rencontres avant d’être rappelé par le Canadien.

Pour en finir avec la litanie de chiffres, outre ses 16 buts en 19-20, Armia a aussi obtenu 14 passes. Son total de 30 points représente sa meilleure production en neuf saisons en carrière dans la Ligue nationale.

Mettons que pour un 16ème choix au total, en première ronde, ce n’est pas la panacée.

Mais au-delà de l’heureuse séquence que connaît actuellement Armia en ce qui a trait à sa production en attaque, il y a la manière.

C’est comme s’il y avait eu un déclic dans le cas de bijoux pas bijoux. Sa façon de se comporter sur la glace est totalement différente de ce qu’elle était en début de campagne.

On est loin du tricheur qui tournait les coins très, très ronds, ce qui lui a valu cette mise au ballottage et ce renvoi à Laval.

Sans être ultra dominant, sans être une menace constante, Armia a le mérite d’être engagé, respectueux de la «game» du hockey. Il joue de la bonne manière et son comportement ne laisse plus croire qu’il est désintéressé, tout le contraire de son coéquipier Josh Anderson, pour illustrer un exemple probant.

Maintenant, comment Kent Hughes doit-il gérer le dossier Joel Armia?

La solution facile est de ne rien faire, de lui souhaiter un bel été et d’espérer qu’il revienne au camp d’entrainement en septembre avec la même intention que l’on constate depuis quelques temps.

Et qu’il devienne, après de bons moments la saison prochaine, une excellente monnaie d’échange en vue de la date limite des transactions, alors qu’il lui restera à peine deux payes à recevoir en lien avec l’entente de quatre ans et 13,6 millions $ que lui avait consentie Marc Bergevin avec justesse et mérite.

Sincèrement, je ne souhaite pas que le Canadien choisisse cette option avec Armia, même si clairement, la petite ronde de patinage matinal qu’a faite Martin St-Louis avec lui, il y a bientôt deux mois, a semblé être le point tournant pour ce gros bonhomme possédant un talent naturel certain.

Deux raisons motivent mon point de vue ici : la première, le passé d’Armia me fait peur. Je n’ai aucune espèce de garantie quant à la poursuite de ses bonnes performances la saison prochaine.

Aussi, si le plan du CH est de le mettre en vitrine afin de mieux le passer à la date limite des transactions 2025, cela correspond à dire aux partisans que la saison prochaine n’en sera pas une où le mot en «p» va réintégrer le vocabulaire de l’équipe.

Est-ce que le CH pourrait être tenté de garder Armia à Montréal au-delà de la prochaine campagne en lui offrant cet été une prolongation de contrat? Certainement que cette avenue sera explorée par Jeff Gorton et Hughes, mais elle ne serait pas non plus la mienne.

Armia était clairement identifié dans le lot de bois mort de l’organisation avec des gars comme Anderson, Brendan Gallagher, Jake Allen et Christian Dvorak il y a à peine deux mois. Ce serait une erreur de l’oublier et de laisser la brume embuer nos lunettes de partisans. Il ne faut pas tomber en amour avec Joel Armia, c’est trop risqué.

Ma solution est de souhaiter qu’il brille de tous ses feux lors des sept derniers matchs de la saison, tant mieux s’il atteint la barre des 20 buts, il l’aura en un maximum de seulement 66 matchs si tel est le cas.

Et alors, Kent Hughes aura tout le loisir de trouver preneur pour ses services lors du prochain repêchage ou plus tard dans l’été, voire au camp d’entrainement.

La prise en main d’Armia l’honore, je suis heureux pour lui, et comme j’aime que tout le monde soit heureux, le transiger cet été permettrait d’atteindre cet idéal...

QOSHE - Que faire avec Joel Armia? - Jean-Charles Lajoie
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Que faire avec Joel Armia?

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06.04.2024

Joel Armia en a mis deux dedans, hier soir, contre le Lightning de Tampa Bay.

Sans obtenir beaucoup de minutes permissives offensivement en avantage numérique, l’énigmatique ailier droit finlandais produit à un rythme soutenu depuis plusieurs semaines maintenant.

Sa paire de buts, hier soir, lui a permis de rééditer son sommet personnel de 16 buts qu’il avait marqué en 58 matchs en 2019-20 avec le CH.

Armia a disputé seulement 59 matchs jusqu’ici, cette saison, puisqu’on se rappelle qu’outre quelques bobos, il a séjourné à Laval après être passé par le processus du ballottage sans être réclamé.

Il en a profité pour scorer six buts et ajouter trois passes en huit rencontres avant d’être rappelé par le Canadien.

Pour en finir avec la litanie de chiffres, outre ses 16 buts en 19-20, Armia a aussi obtenu 14 passes. Son total de 30 points représente sa meilleure production en neuf saisons en carrière dans la Ligue nationale.

Mettons que pour un 16ème choix au total, en première ronde, ce n’est pas la panacée.

Mais au-delà de l’heureuse........

© TVA Sports


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