À l’aube du premier match d’ouverture de l’équipe de Montréal, le dernier de toutes les équipes de la LPHF, je tenais à parler des assistances après deux semaines d’activités.

Et je dois vous avouer dès le départ que mon titre est partiellement vrai. Pour le rendre totalement vrai, on devrait lire «plus populaire au Canada qu’aux États-Unis, à l’exception du Minnesota».

Mais ça commence à être long comme titre!

Débutons avec le Canada si vous le voulez bien.

À Ottawa, ils étaient 8318 spectateurs, un record qui n’a duré que quelques jours, sur une possibilité de 9836 sièges. À Toronto, on parle de 2537 fans et à Montréal cette fin de semaine, ce sera 3275 amateurs, les deux à pleine capacité. Au total, c’est donc 14 130 partisans pour les trois matchs d’ouverture au Canada et un taux d’utilisation de la capacité de 90,3%. Ce qui est extraordinaire.

Aux États-Unis, il faut commencer avec Minnesota, alors qu’une foule record de 13 316 amateurs était présente au match d’ouverture présenté au Xcel Energy Center, domicile du Wild du Minnesota. Un aréna qui, pour le hockey, peut en contenir 18 300. Occuper 73% d’un aréna de la LNH, c’est sans précédent! Imaginez, c’est l’équivalent d’en avoir plus de 15 000 au Centre Bell. Le Minnesota n’est pas la capitale du hockey américain pour rien.

Ce fut toutefois plus compliqué à Boston et à New York.

Pour les Bostonnaises, qui jouent au Tsongas Center de Lowell, le match d’ouverture a attiré 4012 personnes, alors que du côté de New York, qui jouait son premier match à la maison au Total Mortgage Arena, le domicile du club-école des Islanders, seulement 2152 spectateurs y étaient.

Je vous entends déjà me dire que 4012 et 2152 spectateurs, c’est loin d’être mauvais. En effet, le premier est plus qu’à Montréal et le deuxième, presque autant que Toronto.

Mais tout étant relatif dans la vie, c’est surtout le potentiel qu’il faut regarder. Parce que 4012 fans dans un aréna qui en contient 6500 et 2152 amateurs dans un aréna qui en contient 10 000, ça ne donne pas la même ambiance qu’un aréna de 3000 spectateurs rempli au maximum de sa capacité.

De plus, New York est l’une des deux équipes à avoir joué deux matchs à domicile cette saison et son deuxième, au UBS Arena, domicile des Islanders, seulement 2201 spectateurs ont franchi les tourniquets. La capacité de l’aréna est de 17 255.

Là où le bât blesse, c’est que l’an dernier, dans la PHF, les Riveters de New York attiraient jusqu’à 1000 spectateurs à leurs matchs locaux. Même son de cloche du côté du Pride de Boston, qui attirait en moyenne 1000 personnes en saison régulière, 2000 en séries éliminatoires. Le tout, sans Olympiennes et vedettes du hockey féminin.

Alors même si la moyenne d’assistance des matchs d’ouverture au Canada est de 4710 et qu’aux États-Unis, elle est de 6509, si on regarde le taux d’utilisation des arénas, on parle de 90% au Canada et 46% aux États-Unis.

Est-ce qu’on a été trop prudent au Canada et trop gourmand aux États-Unis? Est-ce qu’à Toronto par exemple, on aurait pu utiliser le Coca-Cola Coliseum qui peut contenir 8000 personnes?

La différence est tout de même notoire et elle rappelle que le hockey aux États-Unis sera toujours plus difficile à vendre...sauf au Minnesota!

Le match d’aujourd’hui à Verdun affiche complet depuis un certain temps avec 3275 spectateurs. On savait que le premier match ne serait pas un problème.

Mais qu’en est-il des autres rencontres?

Selon le site Le point de vente, il ne reste que 70 billets pour le match de samedi prochain à Verdun contre Toronto, sur une capacité de 2867, soit celle sans le niveau 200. Les rencontres du 2 mars et du 19 avril sont à pleine capacité avec 2867 billets distribués. Pour le 21 avril, il reste neuf billets et pour le 24 avril, on est à 469 billets d’afficher complet. Remarquable!

Du côté de la Place Bell, bien que la vente des billets ait commencé plus lentement, l’équipe a tiré profit ces derniers jours de l’appui des joueurs du Canadien de Montréal, qu’on a vu dans plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux avec le chandail de l’équipe locale. Je n’ai pas le comparatif avant et après ces publicités, mais le résultat actuel est excellent.

La capacité de la Place Bell est d’environ 10 000 sièges, mais sans le niveau 200, qui n’est pas mis en vente pour la LPHF, celle-ci est d’environ 7160 (en plus des loges). Pour le match de mardi, il y a environ 6800 billets distribués (vendus + donnés), alors que pour le samedi 27 janvier, on parle de 6450 billets.

C’est incroyable! Surtout mardi, un jour de semaine.

À Verdun, c’est 17 062 billets sur un maximum de 17 610, soit un taux d’utilisation de 97% et pour les deux premiers matchs à la Place Bell, on parle de 93% jusqu’à présent. L’engouement y est, pas de doutes là-dessus. Et des performances comme celle de Marie-Philip Poulin, qui y est allé d’un tour du chapeau mercredi dernier, ne vont qu’augmenter cet enthousiasme.

Pour son premier match à domicile, l’équipe de Montréal devrait compter sur sept Québécoises dans sa formation partante.

Dans le registre des bonnes nouvelles, Ann-Sophie Bettez, qui a raté les deux derniers matchs, s’est entraînée hier matin sur le premier trio, aux côtés de Marie-Philip Poulin et de Maureen Murphy. Laura Stacey, qui a aussi manqué le dernier match contre New York, s’est entraînée sur le deuxième trio avec Tereza Vanisova et Sarah Bujold.

Le retour de Stacey aurait dû signifier le départ de Catherine Dubois de la formation partante, mais la Québécoise a forcé la main de l’entraîneure Kori Cheverie avec sa performance de mercredi dernier. Un but, du jeu physique comme Dubois est capable de le faire, du temps de glace sur les unités spéciales, ainsi que sur le premier trio, bref, elle a amplement mérité sa place pour le match d’aujourd’hui. Puisque Dubois avait signé un contrat de 10 jours avant le match de mercredi, elle pourrait aussi jouer le premier match à la Place Bell mardi. Hier matin, elle s’est entraînée sur la quatrième ligne avec Gabrielle David et Claire Dalton.

Toutefois, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ou vice-versa.

La présence de Dubois signifie que la versatile Leah Lum sera utilisée à la défense, elle qui a été utilisée comme attaquante lors du dernier match.

Et selon les informations que j’ai reçues, c’est la Québécoise Brigitte Laganière qui sera laissée de côté. Une situation désolante étant donné le premier match à domicile de l’équipe. Parents et amis de Laganière, originaire de Montréal, auraient certes aimé la voir en action. Surtout que les joueuses de son alma mater, les Stingers de Concordia, seront toutes présentes au match. Un bien mauvais moment pour rater son premier de la saison.

La défenseure Catherine Daoust, l’attaquante Sarah Lefort et la gardienne de but Ann-Renée Desbiens seront les deux autres Québécoises dans la formation partante de l’équipe.

Parlant des Stingers, l’équipe a continué sa domination vendredi soir, l’emportant 5 à 0 contre ses éternels rivaux, les Carabins de Montréal.

Cette victoire porte la fiche des troupes de Julie Chu et Caroline Ouellette à 15 victoires en autant de matchs, non seulement la meilleure fiche au Québec dans la RSEQ, mais également dans tout le USports féminin canadien.

La jeune gardienne recrue de 18 ans, Arianne Leblanc, a été spectaculaire devant le filet avec 25 arrêts. Une autre recrue, Émilie Lussier, a consolidé son deuxième rang des meilleures pointeuses avec deux buts.

Au Championnat mondial des moins de 18 ans en Suisse, l’équipe canadienne offre un sans-faute jusqu’à présent. En effet, le Canada est demeuré invaincu en ronde préliminaire et a remporté son match en quart de finale.

Le tournoi est toutefois marqué par des performances individuelles impressionnantes.

L’attaquante Caitlin Kraemer, qui avait battu le record canadien de Marie-Philip Poulin du plus grand nombre de buts en un tournoi l’an dernier, a battu un autre record de la célèbre numéro 29. Avec huit buts depuis le début du tournoi, 18 en carrière chez les moins de 18 ans, elle a battu le record de 13 de Poulin.

La meilleure pointeuse jusqu’à présent est la défenseure Chloé Primerano. La Canadienne est la seule fille à avoir été repêchée par une équipe de la Ligue canadienne de hockey, alors que les Giants de Vancouver l’ont choisie en 2022. Si elle termine au premier rang au chapitre des points, elle serait la première joueuse de défense à terminer au sommet des meilleures pointeuses dans ce tournoi.

Trois Québécoises font partie de l’équipe. Si Marilou Grenier n’a pas gardé les buts, étant la troisième gardienne, et si Rosalie Breton est la seule joueuse à n’avoir toujours pas inscrit son nom sur la feuille de pointage, malgré un différentiel de +7, l’histoire est toute autre pour Sienna D’Alessandro.

La Montréalaise a déjà sept buts au compteur, un de moins que le record pour une Québécoise, établi bien entendu par Poulin. Elle a devancé une autre attaquante de l’équipe de Montréal, Mélodie Daoust, qui en avait marqué six en 2009.

Crédits photos: LPHF; Instagram des Stingers de Concordia

QOSHE - LPHF: plus populaire au Canada qu’aux États-Unis - Patric Laprade
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LPHF: plus populaire au Canada qu’aux États-Unis

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13.01.2024

À l’aube du premier match d’ouverture de l’équipe de Montréal, le dernier de toutes les équipes de la LPHF, je tenais à parler des assistances après deux semaines d’activités.

Et je dois vous avouer dès le départ que mon titre est partiellement vrai. Pour le rendre totalement vrai, on devrait lire «plus populaire au Canada qu’aux États-Unis, à l’exception du Minnesota».

Mais ça commence à être long comme titre!

Débutons avec le Canada si vous le voulez bien.

À Ottawa, ils étaient 8318 spectateurs, un record qui n’a duré que quelques jours, sur une possibilité de 9836 sièges. À Toronto, on parle de 2537 fans et à Montréal cette fin de semaine, ce sera 3275 amateurs, les deux à pleine capacité. Au total, c’est donc 14 130 partisans pour les trois matchs d’ouverture au Canada et un taux d’utilisation de la capacité de 90,3%. Ce qui est extraordinaire.

Aux États-Unis, il faut commencer avec Minnesota, alors qu’une foule record de 13 316 amateurs était présente au match d’ouverture présenté au Xcel Energy Center, domicile du Wild du Minnesota. Un aréna qui, pour le hockey, peut en contenir 18 300. Occuper 73% d’un aréna de la LNH, c’est sans précédent! Imaginez, c’est l’équivalent d’en avoir plus de 15 000 au Centre Bell. Le Minnesota n’est pas la capitale du hockey américain pour rien.

Ce fut toutefois plus compliqué à Boston et à New York.

Pour les Bostonnaises, qui jouent au Tsongas Center de Lowell, le match d’ouverture a attiré 4012 personnes, alors que du côté de New York, qui jouait son premier match à la maison au Total Mortgage Arena, le domicile du club-école des Islanders, seulement 2152 spectateurs y étaient.

Je vous entends déjà me dire que 4012 et 2152 spectateurs, c’est loin d’être mauvais. En effet, le premier est plus qu’à Montréal et le deuxième, presque autant que Toronto.

Mais tout étant relatif dans la vie, c’est surtout le potentiel qu’il faut regarder. Parce que 4012 fans dans un aréna qui en contient 6500 et 2152 amateurs dans un aréna qui en contient 10 000, ça ne donne pas la même ambiance qu’un aréna de 3000 spectateurs rempli au maximum de sa capacité.

De plus, New York est l’une des deux équipes à avoir joué deux matchs à domicile cette saison et son deuxième, au UBS Arena, domicile........

© TVA Sports


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