La mobilisation du monde éducatif s’annonce massive, ce 1er février, alors que les centrales syndicales ont appelé les personnels à se mettre en grève et manifester. Ce ne sont pas les mots d’ordre qui manquent, à commencer par la dénonciation du mépris pour l’école publique manifesté par la nouvelle ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa Castera, ainsi que la revendication de la fin des privilèges dont jouit le secteur privé.

Mais le succès médiatique de l’affaire AOC ne doit pas faire pas oublier que, sous le feu mal éteint des contestations de l’an passé, les braises sont toujours ardentes. Le feuilleton de la rémunération des enseignants, en particulier, est loin d’être clos, le « pacte enseignant » mis en place à la rentrée 2023 rencontrant une vive opposition sur fond d’insatisfaction concernant les revalorisations obtenues précédemment.

L’amélioration des conditions de l’inclusion des élèves en situation de handicap est également au cœur des revendications, car elle s’apparente pour beaucoup à une maltraitance institutionnelle atteignant tous les acteurs, élèves comme professionnels.

La réforme du lycée professionnel, déjà engagée, continue elle aussi à préoccuper les personnels concernés, des fermetures de formation ayant été annoncées pour les prochaines rentrées alors que la réduction du nombre d’heures d’enseignement se poursuit, tout comme le « rapprochement de l’école avec les entreprises ».

Enfin, le « choc des savoirs » et la réforme du collège, annoncés par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education nationale et confirmés depuis, inquiètent sur la mise en place d’un « tri social » entre élèves en difficulté et ceux qui n’en connaissent pas. Autant de sujets urgents à traiter pour une ministre délégitimée avant même d’avoir pris ses fonctions. Difficile d’imaginer pire scénario pour l’Education nationale en ce début 2024 !

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Education : les raisons de la mobilisation

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31.01.2024

La mobilisation du monde éducatif s’annonce massive, ce 1er février, alors que les centrales syndicales ont appelé les personnels à se mettre en grève et manifester. Ce ne sont pas les mots d’ordre qui manquent, à commencer par la dénonciation du mépris pour l’école publique manifesté par la nouvelle ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa Castera, ainsi que la revendication de la fin des privilèges dont jouit le secteur privé.

Mais le succès médiatique de l’affaire AOC ne doit pas faire pas oublier que, sous le feu mal éteint des contestations de l’an passé, les braises sont toujours ardentes. Le feuilleton de la rémunération des enseignants, en particulier, est loin d’être clos, le « pacte enseignant » mis en place à la rentrée 2023 rencontrant une vive opposition sur fond d’insatisfaction concernant les revalorisations obtenues précédemment.

L’amélioration des conditions de l’inclusion........

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