Étienne (Nahuel Perez Biscayart) était très jeune lorsqu’il est devenu père. Avec sa fille Rosa (Céleste Brunnquell), qu’il a élevée seul, la relation a très vite été fusionnelle et père et fille sont devenus inséparables. Mais le jour où l’adolescente doit quitter le foyer pour partir étudier, Étienne comprend qu’il va désormais falloir composer pour réinventer sa vie…

En 2019, Erwan Le Duc faisait une entrée remarquée dans le cinéma français avec Perdrix, son réjouissant premier long-métrage. Quatre ans plus tard, le revoici avec La Fille de son père, comédie douce-amère, aussi décalée que pouvait l’être son film précédent. Si ce nouveau long-métrage ne manque pas d’idées et cultive une singularité assez séduisante, force est de constater qu’il déçoit en raison d’un scénario assez faible. Un film mi-figue mi-raisin, heureusement sauvé par les impeccables Céleste Brunnquell et Nahuel Perez Biscayart.

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

Depuis le décès de son époux et le départ de son fils pour les Etats-Unis, France, la soixantaine anticonformiste et généreuse ( Fanny Ardant), vit seule dans son appartement bourgeois de l’Est de Paris. Mais cette solitude ne lui convient pas. Bouleversée par le sort des immigrés, elle décide d’accueillir chez elle Reza, un jeune afghan tout juste débarqué en France ( Nawid Elham). Entre ces deux là que tout oppose ( la religion, l’âge, la fortune, l’éducation, le mode de vie…) l’apprivoisement va être difficile. Mais leur bonne volonté réciproque va venir à bout de leurs différences…

L’histoire de Ma France à moi n’est pas une fiction. Elle a été vécue par la mère de Benoît Cohen. Avant d’être ce film, elle fut même relatée en 2018 dans un livre intitulé Mohammad, ma mère et moi (Editions Flammarion). Indéniablement, c’est une histoire belle et généreuse, comme on en rencontre dans les contes de fées, avec, donc, une happy end. Ce n’est pas cette histoire qui interroge ici, mais le ton sur lequel elle est racontée. Trop mièvre pour qu’on y croit. Un comble puisqu’il s’agit d’une aventure vécue ! Restent la générosité de l’entreprise et l’engagement sans faille de ses comédiens, en tête desquels Fanny Ardant et le jeune Nawid Elham.

Recommandation : 2 cœurs

Dominique Poncet

Ancien gendre du chanteur Enrico Macias, Oury Milshtein n’a jamais oublié la manière dont ce dernier avait transformé son mariage en un show démesuré. En revoyant le film de ses noces avec ses deux ex-femmes et ses cinq enfants, le réalisateur se dit que c’est vraiment à ce moment-là qu’il a « fondé une famille ». Se demandant ce qu’il va pouvoir laisser aux siens, il entreprend de réaliser un documentaire dans lequel il se livre sur sa vie et ses drames…

Pour ton mariage est un drôle de film. Tantôt amusant, tantôt bouleversant, ce documentaire peut parfois désarçonner le spectateur tant il semble décousu dans son propos. Avec ce premier long-métrage, Oury Milshtein (qui travaille depuis quarante ans dans le cinéma à différents postes) se livre comme il ne l’avait jamais fait auparavant. Auprès des siens mais également auprès des spectateurs. En ressort un film attachant et émouvant qui mérite le détour malgré ses quelques défauts.

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

En 1991, Luc Jacquet effectuait sa première mission en Antarctique. Trente ans plus tard, le réalisateur, oscarisé en 2017 pour La Marche de l’Empereur, revient sur ce continent empreint de mystères. Au cœur de cette nature sauvage qui a toujours fasciné les explorateurs, le cinéaste invite le spectateur au voyage…

Voici six ans que Luc Jacquet n’avait pas signé de film. Et pour cause, il était loin. Très loin même puisqu’en 2021, le cinéaste se rendait de nouveau en Antarctique, trente ans après sa première expédition dans le Grand Sud. Voyage au Pôle Sud, son nouveau documentaire, est un grand film de cinéma. Peu importe finalement si le spectateur est fasciné ou non par les grands espaces et les mystères qui entourent l’Antarctique tant ce long-métrage séduit par son esthétique et son discours. À coup sûr, un film qui touche au sublime.

Recommandation : 4 cœurs

Antoine Le Fur

QOSHE - À voir également au cinéma cette semaine : "La Fille de son père" d'Erwan Le Duc ; "Voyage au Pôle Sud" de Luc Jacquet - Dominique Poncet
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À voir également au cinéma cette semaine : "La Fille de son père" d'Erwan Le Duc ; "Voyage au Pôle Sud" de Luc Jacquet

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20.12.2023

Étienne (Nahuel Perez Biscayart) était très jeune lorsqu’il est devenu père. Avec sa fille Rosa (Céleste Brunnquell), qu’il a élevée seul, la relation a très vite été fusionnelle et père et fille sont devenus inséparables. Mais le jour où l’adolescente doit quitter le foyer pour partir étudier, Étienne comprend qu’il va désormais falloir composer pour réinventer sa vie…

En 2019, Erwan Le Duc faisait une entrée remarquée dans le cinéma français avec Perdrix, son réjouissant premier long-métrage. Quatre ans plus tard, le revoici avec La Fille de son père, comédie douce-amère, aussi décalée que pouvait l’être son film précédent. Si ce nouveau long-métrage ne manque pas d’idées et cultive une singularité assez séduisante, force est de constater qu’il déçoit en raison d’un scénario assez faible. Un film mi-figue mi-raisin, heureusement sauvé par les impeccables Céleste Brunnquell et Nahuel Perez Biscayart.

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

Depuis le décès de son époux et le départ de son fils pour les........

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