« C’est choquant […] c’est excessif […] on doit pouvoir mettre un plafond », déclarait Emmanuel Macron en 2022 à propos, déjà, de la rémunération du patron de Stellantis. Une campagne présidentielle, deux années et quelques millions supplémentaires dans l’escarcelle de Carlos Tavares plus tard, c’est toujours aussi choquant et pas moins excessif. Mais rien n’est venu mettre un frein à ce qui dépasse l’entendement du commun des mortels. Les textes proposés, notamment par les socialistes, pour plafonner les écarts de rémunération de 1 à 20 dans les entreprises sont restés lettre morte. Pas l’ombre d’une disposition au profit d’une cohésion sociale mise à mal par des excès que les intéressés eux-mêmes, fussent-ils des « psychopathes de la performance », Tavares dixit, peinent à justifier sans se retrancher derrière la loi. On a beau dire que la rétribution du grand patron représente des siècles de Smic ; on a beau savoir qu’outre-Atlantique, Stellantis dégraisse par centaines et qu’en France, les négociations salariales « pour gagner 10 euros de plus par mois » donnent lieu, selon la CFDT, à des guerres de tranchées, rien de décent ne point à l’horizon. Dura lex sed lex.

l’éditorial

Sophie Leclanché

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Dura lex sed lex

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17.04.2024

« C’est choquant […] c’est excessif […] on doit pouvoir mettre un plafond », déclarait Emmanuel Macron en 2022 à propos, déjà, de la rémunération du patron de Stellantis. Une campagne présidentielle, deux années et quelques millions supplémentaires dans l’escarcelle de Carlos Tavares plus tard, c’est........

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