Faire plus à moyens constants, au nom de l’intérêt public, c’est une idée que chacun mesure à l’aune de ses convictions politiques. Dans la réalité quotidienne de ceux qui « incarnent la solidarité de la nation » louée par Emmanuel Macron, il y a d’interminables journées de travail et rien de moins que la responsabilité de soins souvent vitaux. La semaine dernière, la Haute Autorité de Santé a fait les gros yeux : les protocoles de coopération, qui veulent que des tâches soient désormais assurées par d’autres professionnels de santé que les médecins, sont presque au point mort. Tout comme la revalorisation des actes et la révision de la nomenclature dédiée. Est-il indécent que les infirmières et infirmiers libéraux, volontaires désignés d’office pour lutter contre les déserts médicaux, ruent aujourd’hui dans les brancards ? La reconnaissance, sonnante et trébuchante, de leur contribution à l’effort de tous les soignants pour pallier les manques est-elle illégitime ? Laissons le placebo à la recherche en labo, il est temps d’administrer le bon remède contre les vrais maux.

l’éditorial

Sophie Leclanché

QOSHE - Ruer dans les brancards - Sleclanche
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Ruer dans les brancards

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19.03.2024

Faire plus à moyens constants, au nom de l’intérêt public, c’est une idée que chacun mesure à l’aune de ses convictions politiques. Dans la réalité quotidienne de ceux qui « incarnent la solidarité de la nation » louée par Emmanuel Macron, il y a d’interminables journées de........

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