La colère paysanne fait la une des médias. Elle aura eu le mérite de nous sensibiliser aux difficultés rencontrées par de nombreux agriculteurs et éleveurs, en pointant notamment la disproportion criante entre la charge de travail qu’ils assument et le revenu net qu’ils en tirent.

Certaines revendications sont liées au volet agricole du Pacte vert de l’Union européenne (UE). D’autres remettent sur le tapis des problèmes qui lui sont bien antérieurs. En effet, la dégradation des conditions de vie du monde rural ne date pas d’aujourd’hui. Pour mémoire, La Fin des paysans, un ouvrage marquant d’Henri Mendras, dont le titre résume bien le propos, est paru en 1967. Pendant les Trente Glorieuses, l’augmentation de la production s’est opérée par l’utilisation de machines, fort efficaces mais très coûteuses, et la généralisation des élevages industriels. D’innombrables paysans, surendettés à la suite des investissements consentis, ont jeté l’éponge. D’autres ont repris leurs terres et en ont fait des PME très rentables, grâce notamment aux subventions publiques.

QOSHE - La colère n’est pas toujours mauvaise conseillère - David Hiler
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La colère n’est pas toujours mauvaise conseillère

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01.02.2024

La colère paysanne fait la une des médias. Elle aura eu le mérite de nous sensibiliser aux difficultés rencontrées par de nombreux agriculteurs et éleveurs, en pointant notamment la disproportion criante entre la charge de travail qu’ils assument et le revenu net qu’ils........

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