L’Europe n’apparaît jamais aussi faible que dans ses relations avec la Chine. On en a eu une démonstration cette semaine avec un sommet organisé à Pékin où les représentants européens ont semblé parfaitement inaudibles. La responsabilité n’en revient pas Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, ou Charles Michel, le président du Conseil, reçus à la résidence des hôtes d’Etat par Xi Jinping et son premier ministre Li Qiang. Le fait est que l’Union européenne n’est pas prise au sérieux. Et pour cause. Le marché chinois a été jusqu’ici l’objet d’une féroce concurrence entre nations européennes pour obtenir les faveurs de Pékin. Ces réflexes n’ont pas disparu.

Quand la Chine se rouvre au monde après trois années d’auto-isolement, en novembre dernier, Olaf Scholz est le premier à faire le pèlerinage pour sécuriser la suprématie de ses entreprises. Deux mois plus tard, Emmanuel Macron se lance dans un exercice d’allégeance douteux, la France restant persuadée d’entretenir une relation spéciale avec l’Empire du Milieu depuis de Gaulle. Elle n’est pas sortie de cette illusion. D’autres ont suivi. Et Pékin a pu vérifier, à chaque fois, qu’au-delà des déclarations de l’Union, ses Etats ne sont pas prêts à renoncer au dopant du marché chinois.

QOSHE - La lente désintoxication envers le marché chinois - Frédéric Koller
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La lente désintoxication envers le marché chinois

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09.12.2023

L’Europe n’apparaît jamais aussi faible que dans ses relations avec la Chine. On en a eu une démonstration cette semaine avec un sommet organisé à Pékin où les représentants européens ont semblé parfaitement inaudibles. La responsabilité n’en revient pas Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, ou Charles........

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