Après Li Keqiang, voici Li Qiang. La différence tient à un caractère. Le premier était un premier ministre respecté dont le pilotage de l’économie a été salué. Il était l’un des derniers hauts dirigeants chinois qui n’était pas totalement redevable de Xi Jinping. Contrairement à ce dernier, il a pris sa retraite après deux mandats comme le voulait l’usage jusque-là. Du moins depuis l’ère des réformes. Quelques mois plus tard, on le retrouvait mort dans la piscine d’un hôtel de Shanghai: crise cardiaque, indique sa notice officielle. Exit celui que l’on considérait comme l’un des derniers «réformateurs» du parti. Un homme ouvert sur le monde comme pouvait l’être la Chine d’avant l’ère Xi.

Le second, Li Qiang, doit tout à l’actuel secrétaire général du parti. Et Xi Jinping a concentré tous les pouvoirs pour un règne qui paraît désormais sans limites. Que pouvait-il bien dire dans son premier rapport devant le parlement dont la réunion annuelle se tient ces jours-ci à Pékin? Rien de très inattendu. Son discours a été relativement bref et articulé selon la formule consacrée du bilan de l’année écoulée et des objectifs de celle à venir. La croissance est fixée à 5%, l’armée sera mieux dotée, le chômage dompté, la corruption chassée, Hongkong sécurisée, Taïwan plus que jamais destinée à s’arrimer au continent, etc.

QOSHE - Quoi de neuf à Pékin? On attend de rouvrir les fenêtres! - Frédéric Koller
menu_open
Columnists Actual . Favourites . Archive
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close
Aa Aa Aa
- A +

Quoi de neuf à Pékin? On attend de rouvrir les fenêtres!

12 13
09.03.2024

Après Li Keqiang, voici Li Qiang. La différence tient à un caractère. Le premier était un premier ministre respecté dont le pilotage de l’économie a été salué. Il était l’un des derniers hauts dirigeants chinois qui n’était pas totalement redevable de Xi Jinping. Contrairement à ce dernier, il a pris sa retraite après deux mandats........

© Le Temps


Get it on Google Play