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Les Suisses n’aiment pas la politique étrangère: le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le rédacteur en chef de la NZZ, Eric Gujer, s’accordent sur ce constat. Tous deux s’exprimaient à trois jours d’intervalle devant des auditoires différents à Zurich l’autre semaine; et tous deux le déploraient.

Le journaliste utilise le mode ironiquedans un exposé émaillé d’anecdotes, plus mordant et plus engagé. La Suisse pratique le déni de réalité pour ce qui est de sa perception du monde autour d’elle. Il cite le philosophe britannique Isaiah Berlin qui classait l’humanité en deux catégories: les renards, «qui savent beaucoup de choses», et les hérissons, qui n’en connaissent qu’une seule. La Suisse est un hérisson: aucun pays n’est plus connecté au monde qu’elle ne l’est, aucun ne paraît plus fermé mentalement. On subordonne tout à une seule chose, le maintien d’une souveraineté absolue. Et de s’en prendre à la classe politique, au parlement et au Conseil fédéral – composé de sept hérissons. On se réclame de la neutralité armée, mais on a négligé d’équiper l’armée. Les lobbyistes torpillent les tentatives d’accélérer la mise à jour de notre armée afin de sauvegarder leurs subventions. La neutralité armée sans armée, c’est une blague!

QOSHE - Le renard et le hérisson, une fable sur la politique étrangère suisse - François Nordmann
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Le renard et le hérisson, une fable sur la politique étrangère suisse

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22.04.2024

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© Le Temps


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