Le Temps consacre de nombreux articles et tribunes d'opinion aux relations Suisse-UE, à retrouver ici.

Accéder au marché européen et y participer, ce n’est pas la même chose. Pendant des décennies, Berne et les organisations économiques n’ont pratiquement employé que la notion d’accès dans leur documentation européenne (Zugang, Zugriff, etc. en allemand officiel). Bruxelles, de son côté, ne cesse de viser la «participation» de la Suisse au marché continental unifié (Teilnahme, Beteiligung, etc.). Depuis quelque temps toutefois, l’usage de «participation» devient aussi beaucoup plus fréquent en Suisse. Comme si l’on avait trouvé une nouvelle noblesse à ce terme. Les négociateurs ont en effet obtenu que la Suisse soit consultée lors de l’élaboration de textes législatifs européens qu’elle devrait ensuite reprendre. Le droit de donner son avis, n’est-ce pas une forme de participation?

Le choix des mots revêt en l’occurrence une autre signification. N’importe quel Etat dans le monde peut obtenir un «accès» plus ou moins facilité et privilégié aux marchés étrangers. Il suffit qu’ils le souhaitent et que la réciprocité soit assurée. Il faut aussi que les produits soient conformes et homologués sur le marché intérieur de l’autre. Les nombreux accords commerciaux cadrant ces pratiques relèvent du droit international.

QOSHE - Suisse-UE: le piège des mots qui rassurent - François Schaller
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Suisse-UE: le piège des mots qui rassurent

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27.02.2024

Le Temps consacre de nombreux articles et tribunes d'opinion aux relations Suisse-UE, à retrouver ici.

Accéder au marché européen et y participer, ce n’est pas la même chose. Pendant des décennies, Berne et les organisations économiques n’ont pratiquement employé que la notion d’accès dans leur documentation européenne........

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