Chaque semaine, Gauthier Ambrus, chercheur en littérature, s’empare d’un événement pour le mettre en résonance avec un texte littéraire ou philosophique. Retrouvez ses chroniques.

L’Europe trébuche, balbutie. Pour une fois, ce n’est pas sur un obstacle économique ou politique mais sur une notion en apparence toute simple: le consentement. Début février, les instances dirigeantes de l’UE échouaient à se mettre d’accord sur une définition officielle du viol. Doit-il y avoir contrainte physique ou suffit-il d’un refus ignoré? Mais ne serait-ce pas plus clair, et plus sûr, de prendre comme critère l’absence de consentement explicite? «Oui, c’est oui», plutôt que «non, c’est non», version encore assez labile que la Suisse a préférée pour sa part. Une fois encore, c’est le statut accordé à la parole des victimes qui est sur la table. Avec quelle fréquence ne se heurte-t-elle pas au doute et au mépris, ou aux prudences de la justice, qui peinent bien souvent à coïncider avec elle? En ce sens, une définition du viol fondée sur le consentement explicite la protégerait. On pourrait même risquer l’expression: la sanctuariserait.

QOSHE - De la nécessité de mieux définir le viol - Gauthier Ambrus
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De la nécessité de mieux définir le viol

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11.03.2024

Chaque semaine, Gauthier Ambrus, chercheur en littérature, s’empare d’un événement pour le mettre en résonance avec un texte littéraire ou philosophique. Retrouvez ses chroniques.

L’Europe trébuche, balbutie. Pour une fois, ce n’est pas sur un obstacle........

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