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Chaque semaine, Gauthier Ambrus, chercheur en littérature, s’empare d’un événement pour le mettre en résonance avec un texte littéraire ou philosophique. Retrouvez ses chroniques.

Gaza meurt, jour après jour, sous nos yeux, depuis maintenant six mois. En dépit des bruits confus qui résonnent à la surface, le silence qui pèse sur l’événement est profond, comme la nuit où il s’enfonce. Et où une partie de nous-mêmes s’enfonce avec lui. C’est un huis clos de mort et de règlements de compte archaïque, qui se déroule pourtant au su et presque au vu du monde entier. Anomalie absolue pour une époque surinformée et hyper-morale, qui se projette vers de tout autres horizons: justice, inclusion, bien-être, conscience écologique et planétaire, et tant d’autres choses. Ce qui se passe à Gaza lui remet brutalement les pieds sur terre, en risquant de la faire vaciller, ou du moins le devrait. Tant ses valeurs sont bafouées, dans un silence inévitablement complice. Voilà qui laissera des traces dans les consciences de demain, a-t-on envie de croire.

QOSHE - Regarder en face la question coloniale, de Gaza au Rwanda - Gauthier Ambrus
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Regarder en face la question coloniale, de Gaza au Rwanda

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22.04.2024

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