«On a un besoin urgent d’entendre d’autres mots que «massacres», «otages» et «barbarie». C’est ainsi que la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, citée par Le Monde, justifie l’organisation dans ses locaux d’un poésie club. Elle a raison: si les mots ne répareront jamais la misère du monde, au moins peuvent-ils tracer une espérance. Surtout lorsqu’ils sont mis en acte.

C’est le cas d’Ariane Mnouchkine, l’infatigable animatrice du Théâtre du Soleil qu’elle a fondé en 1964, l’infatigable combattante d’un théâtre de l’éveil et de la beauté, qui a fait de son lieu, une ancienne cartoucherie, un phalanstère où l’accueil des spectateurs compte autant que la splendeur du spectacle – c’est elle, encore et toujours, qui vérifie votre ticket à l’entrée. Rien n’a fait dévier la ligne qu’elle a fixée alors qu’elle avait 25 ans: égalité salariale de tous les membres de la troupe, parité hommes-femmes, vie communautaire (parfois pénible, car elle a ses exigences, mais c’est une autre histoire).

QOSHE - Les mots d’Ariane - Jean-Jacques Roth
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Les mots d’Ariane

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09.12.2023

«On a un besoin urgent d’entendre d’autres mots que «massacres», «otages» et «barbarie». C’est ainsi que la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, citée par Le Monde, justifie l’organisation dans ses locaux d’un poésie club. Elle a........

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