Chaque samedi, la rédactrice en chef adjointe du Temps Laure Lugon commente sans concession un événement de la semaine écoulée. Retrouvez tous ses articles et chroniques

Pendant 1500 ans, l’abbaye de Saint-Maurice a résisté à tout. Aux pillages, aux outrages, aux incendies ravageurs, aux prétentions des rois et des princes, à la Réforme, à la Révolution. Elle pouvait s’enorgueillir d’avoir traversé les siècles sans jamais s’incliner devant les vicissitudes des temps. Elle paraît aujourd’hui sur le point de sombrer, par la faute des siens. L’ennemi ultime est toujours celui de l’intérieur.

C’est peut-être ce qu’a dû se dire le chanoine Antoine Salina, délégué par le chapitre de l’abbaye de Saint-Maurice pour accomplir un acte de contrition devant la presse, jeudi. Seul derrière une barrière de micros et de caméras, à s’expliquer à la suite des révélations de la RTS d’abus sexuels qui auraient été commis par des prêtres de l’institution. Il fallait voir son regard: à la fois traqué et offensif, farouche et piégé, honnête mais perdu. Sa parole, hachée, douloureuse, ne devenait fluide que lorsqu’elle se réfugiait dans l’Histoire ou la profession de foi.

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«Ite missa est»! A l’abbaye de Saint-Maurice, la messe est dite

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25.11.2023

Chaque samedi, la rédactrice en chef adjointe du Temps Laure Lugon commente sans concession un événement de la semaine écoulée. Retrouvez tous ses articles et chroniques

Pendant 1500 ans, l’abbaye de Saint-Maurice a résisté à tout. Aux pillages, aux outrages, aux incendies........

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