Chaque samedi, la rédactrice en chef adjointe du Temps Laure Lugon commente sans concession un événement de la semaine écoulée. Retrouvez tous ses articles et chroniques

Si, dans les temps anciens, la faculté de qualifier le Bien et le Mal revenait au pouvoir ecclésiastique, désormais c’est aussi la mission du service public. Cette semaine, la RTS a mis temporairement à l’index des films dans lesquels Gérard Depardieu est tête d’affiche.

Après que l’abominable «Gégé» a été démasqué dans un documentaire, l’institution a communiqué qu’elle «ne voulait pas heurter le public» en lui servant le monstre désacralisé du cinéma français. Ce faisant, la RTS nous dit deux choses d’une même arrogance. Primo, qu’elle sait de source sûre que nous serions choqués de voir Depardieu à l’écran. Ce qui s’est révélé partiellement faux, au vu du nombre de gens contrariés. Mais c’est ce qui arrive lorsqu’on ignore la diversité des jugements. Deuzio, qu’elle n’a de cesse de travailler à l’édification du bon peuple, lequel doit être préservé moralement, fut-ce au prix de son libre arbitre pouvant éventuellement le conduire à décorréler le talent de l’homme.

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Pour 335 francs, je te dis ce que tu peux voir…

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06.01.2024

Chaque samedi, la rédactrice en chef adjointe du Temps Laure Lugon commente sans concession un événement de la semaine écoulée. Retrouvez tous ses articles et chroniques

Si, dans les temps anciens, la faculté de qualifier le Bien et le Mal revenait au pouvoir ecclésiastique,........

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