De plus en plus grandes et puissantes, les nouvelles technologies recouvrent un caractère économique, politique et même idéologique. Depuis plus d'un an, les progrès de l'intelligence artificielle (IA) inquiètent médias et gouvernements. Pourtant, le problème est bien plus global que cela, nous prévient Asma Mhalla, autrice d'une thèse sur les « nouvelles formes de pouvoir entre big tech et États ». Pour la jeune chercheuse, l'avenir de nos démocraties dépend de notre capacité à réglementer ces nouveaux acteurs, qui remodèlent les jeux de pouvoirs, politiques comme militaires.

Marianne : Votre ouvrage parle de « technopolitique ». De quoi est-ce qu’il s’agit ?

Asma Mhalla : Avec ce titre, je souhaitais installer mon cadre de pensée. Je ne suis pas du tout informaticienne ou data scientist. Je viens vraiment des sciences politiques. J’avais besoin d’acter le fait que j’attaquerais la question technologique par l’angle politique et géopolitique.

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Ensuite, le mot existe déjà. On en trouve des traces dans la littérature anglo-saxonne, à partir des années 2010, au moment des printemps arabes ou de Black Lives Matter, lorsqu’on a utilisé les réseaux sociaux comme outils d’émancipation, d’organisation ou de combats civiques. Mais ce n’est pas du tout ce sens que je lui donne. Enfin, la « technopolitique » est un champ interdisciplinaire, qui vient au croisement de l’histoire, des relations internationales, de la tech et de la théorie politique.

Un concept est central dans votre livre, celui de « technologie totale ». Pouvez-vous revenir dessus ?

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Asma Mhalla : "La démocratie risque d’imploser à cause des nouvelles technologies"

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22.02.2024

De plus en plus grandes et puissantes, les nouvelles technologies recouvrent un caractère économique, politique et même idéologique. Depuis plus d'un an, les progrès de l'intelligence artificielle (IA) inquiètent médias et gouvernements. Pourtant, le problème est bien plus global que cela, nous prévient Asma Mhalla, autrice d'une thèse sur les « nouvelles formes de pouvoir entre big tech et États ». Pour la jeune........

© Marianne


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