« Le piège se referme sur la gauche : de moins en moins en phase avec les attentes des classes populaires, son électorat naturel, elle voit celui-ci rejoindre majoritairement le vote RN, ce qui conduit en retour à un embourgeoisement supplémentaire et une accentuation des réflexes no border, qui marginalisent encore davantage la gauche chez les ouvriers grevant toute chance sérieuse de victoire électorale et toute capacité réelle de lutte contre l’influence de l’extrême droite. » C'est le terrible constat que font les auteurs de « Sortir de l’amnésie : quand la gauche souhaitait réguler l’immigration », une note que devrait publier ce lundi 22 janvier la Fondation Jean-Jaurès, think-tank réputé proche du PS. Celle-ci balaie la position des socialistes et des communistes sur la question migratoire depuis le XIXe siècle et montre que contrairement aux idées reçues, ce camp n'a pas toujours défendu l'accueil inconditionnel des immigrés. Le changement se serait réellement opéré dans les années 1980, sous François Mitterrand.

Ce revirement est-il pour autant un problème ? Oui, à en croire les auteurs, qui rappellent que seuls 7 % des Français interrogés en décembre par Elabe semblent penser que la gauche est sortie renforcée du débat parlementaire sur l'immigration de décembre 2023. Le malaise proviendrait, selon la note, du fait que cette famille politique serait désormais incapable de réfléchir sérieusement à « la question de l’impact de l’immigration sur l’emploi, les salaires ou la protection sociale ».

QOSHE - Bassem Asseh : "Pour renouer avec le peuple, la gauche doit sortir de sa posture immigrationniste" - Kevin Boucaud-Victoire
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Bassem Asseh : "Pour renouer avec le peuple, la gauche doit sortir de sa posture immigrationniste"

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19.01.2024

« Le piège se referme sur la gauche : de moins en moins en phase avec les attentes des classes populaires, son électorat naturel, elle voit celui-ci rejoindre majoritairement le vote RN, ce qui conduit en retour à un embourgeoisement supplémentaire et une accentuation des réflexes no border, qui marginalisent encore davantage la gauche chez les ouvriers grevant toute chance sérieuse de........

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