Il y a six mois tout juste, le Hamas lançait sur Israël une attaque monstrueuse, un massacre de civils comme le pays n’en avait jamais connu, femmes, enfants, avec une perversité dans l’horreur qui rappelait les atrocités de la décennie noire en Algérie ou celles de l’État islamique.
Nous ne mesurons pas encore les bouleversements géopolitiques engendrés par ce coup de tonnerre mais nous voyons déjà, après six mois d’une riposte telle, de la part d’Israël, que même son indéfectible allié, les États-Unis, tente d’y mettre fin, comment ce conflit a fracturé une société française qui n’avait pas besoin de cette déchirure supplémentaire. Nous voyons comment ce conflit rend fou.
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Une fois n’est pas coutume, cet éditorial, qui ne sert habituellement qu’à développer une réflexion distanciée, sera écrit à la première personne. Car je suis, depuis un peu plus de deux semaines, traînée dans la boue, harcelée sur les réseaux sociaux, accusée d’antisémitisme. Rien que ça !