« La dictature, c’est "ferme ta gueule". La démocratie, c’est "cause toujours"… » Jamais le vieil adage n’a été aussi vrai. Ce n’est pas le silence qui nous menace mais le trop-plein. La saturation d’insignifiance. Une double mécanique mortifère détruit la démocratie : le déferlement d’informations sans hiérarchie ni recul et le sentiment chez une part croissante des citoyens qu’ils n’ont plus de prise sur la marche du monde.

Et puisque nous n’y pouvons rien, se disent-ils, autant chercher l’apaisement. Autant se replier sur le divertissement. À quoi sert encore un journal ? À l’heure des smartphones, de ChatGPT et des contenus vidéo, à l’heure des bulles cognitives et du déferlement des pulsions, tout dans cet objet semble s’opposer à la pente naturelle de l’humanité connectée.

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QOSHE - Natacha Polony : "Plus d'enquêtes, plus de débats, plus de mordant... Pourquoi nous repensons 'Marianne'" - Natacha Polony
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Natacha Polony : "Plus d'enquêtes, plus de débats, plus de mordant... Pourquoi nous repensons 'Marianne'"

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20.03.2024

« La dictature, c’est "ferme ta gueule". La démocratie, c’est "cause toujours"… » Jamais le vieil adage n’a été aussi vrai. Ce n’est pas le silence qui nous menace mais le trop-plein. La saturation d’insignifiance. Une........

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