C’est un film dont on avait peu entendu parler et que beaucoup ont découvert grâce à ses scores d’audience record qui feraient presque passer Slava Ukraini de BHL pour Bienvenue chez les Ch’tis. Pourtant, si l’on en croit le réalisateur du film, Mehdi Fikri, ce mauvais résultat n’aurait rien à voir avec sa qualité - indubitable - mais serait dû uniquement aux notes du site AlloCiné : « AlloCiné devrait cesser de se cacher derrière son algorithme et nommer ce qu'il se passe, ce sont des raids d'extrême droite, qui font partie d'un harcèlement d'ensemble du film ». Un complotisme autorisé qui n’est pas sans rappeler celui du comité Vérité pour Adama.
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Entendons-nous bien. Que des militants d’extrême droite aient pu se mettre d’accord pour mettre des mauvaises notes est tout à fait possible – bien que cela reste difficile à prouver - mais est-il envisageable que d’autres spectateurs n’aiment tout simplement pas le parti pris du film, qui dénonce les violences policières, voire le long-métrage en lui-même ? Difficile à croire tant Camélia Jordana est une habituée des chefs-d’œuvre et tant le cinéma français ne cesse de tutoyer les sommets ces dernières années.
D’ailleurs, la thèse imputant l’échec du film à l’extrême droite est largement partagée par de nombreux médias. Du Huffington Post qui explique le 26 novembre qu’ « "Avant que les flammes ne s’éteignent" attise la haine de l’extrême droite » à Ouest-France qui titre le 23 novembre « "Avant que les flammes ne s’éteignent" ciblé par l’extrême droite sur les réseaux sociaux » en passant par Libération qui invite même AlloCiné à « rendre des comptes », oubliant sans doute, comme le rappelle Front Populaire dans un article, que le quotidien « compte parmi les médias qui ont le moins bien noté ce film sur la plateforme ».Libération ferait-il partie de la « fachosphère » ? On en tremble d’avance.
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Ne reculant devant aucune audace, Radio France, dans un article du 24 novembre, a donné quelques exemples de la teneur des commentaires sur la plateforme : « "Nul", "moche", "scénario lamentable", "on sent le parti pris immédiatement" ». A-t-on déjà lu une telle violence ? Qui pourrait affirmer sans mentir éhontément que de telles remarques ne viennent pas nécessairement de l’extrême droite ?
De son côté, Camélia Jordana a dénoncé sur Instagram « cette extrême droite folle, dure violente et radicale. » Le 15 novembre, sur France Inter, elle clamait pourtant son amour du débat et disait adorer que des gens « ne soient pas d’accord » avec elle… quelques secondes avant de déclarer au sujet des différends autour de la mort de Nahel : « je crois que ce genre de débat ne mène qu’à une seule chose, c’est la division. » Bref, le débat c’est génial, mais à condition que tout le monde soit d’accord sinon c’est clivant et ça « fait le jeu de ».
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Sous couvert d'anonymat, des acteurs du secteur ont toutefois relativisé l'influence d'AlloCiné « Aucun exploitant de salle ne regarde ces notes pour programmer ou non un film », a assuré l'un d'eux à l'AFP. Un autre estime même que les notes n'ont pas « changé la carrière » du film de Mehdi Fikri : « Vu son démarrage en salle, le film était déjà mort le premier jour ». Des propos qui puent la désinformation de la « fachosphère ». « Le luxe du cinéma, c’est de pouvoir proposer un point de vue » disait Camélia Jordana sur France Inter. Le luxe du spectateur, c’est de ne pas nécessairement y adhérer.
Personne ne veut voir le film avec Camélia Jordana sur l’affaire Traoré ? C’est la faute à l’extrême droite !
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27.11.2023
C’est un film dont on avait peu entendu parler et que beaucoup ont découvert grâce à ses scores d’audience record qui feraient presque passer Slava Ukraini de BHL pour Bienvenue chez les Ch’tis. Pourtant, si l’on en croit le réalisateur du film, Mehdi Fikri, ce mauvais résultat n’aurait rien à voir avec sa qualité - indubitable - mais serait dû uniquement aux notes du site AlloCiné : « AlloCiné devrait cesser de se cacher derrière son algorithme et nommer ce qu'il se passe, ce sont des raids d'extrême droite, qui font partie d'un harcèlement d'ensemble du film ». Un complotisme autorisé qui n’est pas sans rappeler celui du comité Vérité pour Adama.
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Entendons-nous bien. Que des militants d’extrême droite aient pu se mettre d’accord pour mettre des mauvaises notes est tout à fait possible – bien que cela reste difficile à prouver - mais........
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