Temps de lecture: 2 min

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Alors d'abord, même si presque plus personne ne s'envoie de messages et que seulement 1% de la population mondiale a encore l'énergie d'écrire des cartes de vœux, permettez-moi de vous souhaiter à toutes et tous une bonne année 2024.

Ou plutôt, en étant plus réaliste, de vous souhaiter une année 2024. Tout court.

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Eh oui, pour celles et ceux qui ouvriraient enfin un œil après deux semaines sans interruption d'un combo gastro-grippe, nous sommes le sixième jour de cette nouvelle année.

Ça passe pas vite, hein.

Six jours, ressenti mi-mars.

Bref, six jours, et on a déjà dû se coltiner 418 rumeurs de remaniement du gouvernement.

Comme si 1., on connaissait les noms de celles et ceux qui y sont déjà et les intitulés exacts de leurs mises en examen et 2., on allait faire l'effort d'apprendre les noms des nouveaux, et de ne pas faire les indignés en découvrant la liste des conflits d'intérêt de chacun.

Bref, six jours, et quelqu'un est déjà allé demander onze fois son avis à François Bayrou. Qui, avec son pedigree judiciaire, pourrait refaire un tour au gouvernement sans que ça ne surprenne personne. Après tout, si ça se trouve, lui aussi connaît deux ou trois fables de La Fontaine par cœur, et ça rend fière la France sans qu'on s'en rende compte.

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Bref six jours qu'on paie un timbre au même prix qu'une baguette trop chère. Mais au moins, la baguette, on n'a pas, en plus, à l'imprimer soi-même à la maison. Enfin pas pour le moment, du moins.

En temps normal, je laisserais glisser tout ceci comme de l'eau sur les plumes hydrofuges d'un bébé canard, mais en ce moment je suis plus à cran qu'un habitant du Pas-de-Calais quand il voit se former au loin deux ou trois gros cumulonimbus. Ou qu'un signataire de la tribune de soutien à Gégé Depardieu quand il a, par une curiosité un peu tardive, googlisé le nom de l'avorton qui en était à l'origine.

Et pour cause, j'essaie, je dis bien J'ESSAIE, de m'adonner à un exercice sacrément périlleux: le «Dry January». Et je ne dirais pas que c'est un échec, je dirais que pour l'instant, ça marche moyen.

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Faut dire qu'au début, je me suis fait avoir par le nom même du concept, car j'ai bêtement cru que «Dry January» et «January Dry», c'était pareil. Or, «January Dry», ça ressemble quand même vachement au nom d'un cocktail à base de vermouth qu'il faut mélanger au shaker et pas à la cuillère. Oui, comme celui de 007. (Et c'est pas son taux d'alcool dans le sang, vu qu'il s'en enfile à chaque film presque autant que de James Bond girls. Mais une fois n'est pas coutume, je m'égare.)

Bref, c'est assez coton, et je le déplore, de devoir faire une croix sur le petit verre de vin du début de soirée. Vous savez bien de quoi je parle. De ce petit verre de vin qui, à grand renfort d'éthanol et de notes de mûre, viendra refermer une journée qui nous a offert plus de frustrations que l'hypothétique aile gauche de la macronie.

Pas facile non plus de faire une croix sur son petit frère, sa petite sœur, sa petite cousine par alliance. Mais c'est pas complètement de notre faute. Paraît que c'est parce qu'en France, on a une tradition ancestrale chevillée au corps, au grand dam des médecins et autres addictologues: les lobbies.

Bien plus nocifs qu'un côtes-du-rhône ou qu'un côtes-de-blaye.

Un p'tit dernier pour la route?

Vivement lundi.

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Vivement lundi: le «Dry January»

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06.01.2024

Temps de lecture: 2 min

Chaque samedi, Louison chronique un objet ou un événement de notre quotidien.

Alors d'abord, même si presque plus personne ne s'envoie de messages et que seulement 1% de la population mondiale a encore l'énergie d'écrire des cartes de vœux, permettez-moi de vous souhaiter à toutes et tous une bonne année 2024.

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Comme si 1., on connaissait les noms de celles et........

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