Temps de lecture: 2 min — Repéré sur CBC, Business Insider

Brian Paré dédiait son temps libre à relayer des théories du complot qui imputaient les feux de forêt au gouvernement canadien. Ironie du sort, le Québécois de 38 ans vient d'avouer avoir lui-même déclenché quatorze incendies.

Lundi 15 janvier 2024 au palais de justice de Chibougamau au Québec, Paré a plaidé coupable de treize chefs d'accusation, comme le rapporte la CBC. La procureure Marie-Philippe Charron a fait savoir à la cour que deux de ces quatorze incendies avaient entraîné l'évacuation de près de 500 foyers dans la ville de Chapais, que les incendies avaient brûlé plus de 800 hectares de forêt, et qu'ils avaient donné lieu à plusieurs ordres d'évacuation –notamment dans l'aéroport de la ville.

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À son tour, la Sopfeu (Société de protection des forêts contre le feu au Québec) a évoqué les feux dévastateurs qui ont touché le Canada au cours de l'année 2023, avec onze millions d'hectares de forêt partis en fumée.

Au cours de la procédure judiciaire, la procureure a indiqué que la police avait approché Paré pour la première fois le 2 juin, après que ce dernier a été aperçu près de l'endroit où l'un des incendies s'était déclaré.

Si le suspect avait alors tout nié en bloc, cela n'a pas empêché la police d'émettre de premiers soupçons. En effet, Charron explique qu'un «certain intérêt pour les incendies» a été constaté par la police à la vue du compte Facebook de l'homme de 38 ans. Paré s'exprimait régulièrement sur les incendies de forêt qui touchaient le Québec, en s'appuyant sur des théories du complot accusant le gouvernement d'avoir délibérément déclenché les incendies pour duper sa population. Selon Paré, il s'agissait d'une stratégie gouvernementale pour faire croire au changement climatique.

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Grâce à cette curieuse superposition d'indices, la police a obtenu un mandat pour installer un dispositif de géolocalisation sur le véhicule du suspect. Les 1er et 5 septembre, la localisation de la balise GPS coïncidait avec les endroits où les feux ont démarré. Visiblement jamais à court d'idées, le Québécois avait admis à l'époque être à l'origine de ces feux, tout en prétendant «faire des tests pour savoir si la forêt était vraiment sèche ou non».

Paré a finalement été arrêté le 7 septembre, et un rapport préalable à la détermination de sa peine évaluera l'état de sa santé mentale.