La Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) avait promis des innovations aux règlements habituels plutôt standards des ligues masculines. Elle tient promesse.

La plus belle preuve en est cette course à l’obtention du tout premier choix du repêchage impliquant les équipes mathématiquement éliminées d’une place en séries de fin de saison.

La saison dernière, je proposais exactement la même chose aux autorités de la Ligue nationale de hockey. Voir la LPHF emboîter le pas m’inspire beaucoup à relancer le débat.

La LNH est bien menée. La parité espérée par Gary Bettman existe bel et bien. Les saisons misérables durant lesquelles on connaissait les 5 clubs sur 21 éliminés des séries avant que le Père Noël débarque au Carrefour Laval sont bien loin derrière.

Mais tout n’est pas parfait. Chaque année, on assiste au sinistre spectacle du «tanking», qui consiste à se laisser glisser au classement dans l’espoir d’obtenir le plus de chances à la loterie du repêchage.

La LNH compte désormais 32 franchises et seulement 16 d’entre elles accèdent aux séries éliminatoires. Ça fait beaucoup de clubs qui voient leur saison prendre fin début avril...

La ligue doit donc trouver une façon de donner un sens au plus grand nombre de matchs possibles du calendrier régulier. Je pense que la formule mise de l’avant au hockey féminin a quelque chose d’inspirant pour la LNH.

Elle pourrait créer un sous-championnat de saison visant à déterminer l’ordre de sélection du repêchage. Les positions 17 à 24 au classement général final ne devraient pas êtres impliquées dans ce sous-championnat à mon avis. Ces 8 équipes sont alléguées êtres demeurées dans la lutte aux séries assez tard et êtres meilleures que les positions 25 à 32. J’y reviendrai...

La course au tout premier choix se déroulerait, selon ma proposition, entre les positions 25 à 32 du classement général final. L’équipe des 8 qui aurait maintenu le meilleur pourcentage de victoires à partir du moment où elle est mathématiquement éliminée d’une place en séries serait la première à parler lors de l’encan amateur... et ainsi de suite pour les rangs de sélection 1 à 8.

Pour ce qui est des rangs 17 à 24, je propose des séries de fin de saison étape 0, des rencontres significatives sous la forme simple élimination dans 2 groupes de 4 équipes, le groupe des positions 17 à 20 et le groupe des positions 21 à 24. Tout cela pour déterminer l’ordre de sélection des rangs 9 à 16.

Prenons exemple cette saison en tenant pour acquis que la campagne est terminée. Cela voudrait dire que le Canadien serait impliqué avec les Sabres, les Sénateurs, les Coyotes, les Blue Jackets, les Ducks, les Sharks et les Blackhawks dans une lutte visant à obtenir le premier choix de 2024 ou, si vous préférez, Macklin Celebrini. Et que le meilleur gagne!

Cela voudrait aussi dire que les Devils affronteraient les Blues et que le gagnant se mesurerait au gagnant du match entre les Capitals et les Flames, alors que les 2 perdants s’affronteraient aussi. Toujours dans le but de gagner des matchs et ainsi des positions de repêchage entre les rangs 13 et 16.

Même chose entre les Penguins et le Kraken ainsi qu’entre le Wild et les Islanders : des matchs à élimination et un reclassement pour les rangs de sélection 9 à 12.

Ça donnerait 2 matchs de plus pour 8 équipes du circuit. Des matchs significatifs avec des enjeux.

Gagner des matchs de hockey pour gagner des positions avantageuses au repêchage. Gagner pour gagner, n’est-ce pas au fond l’objectif qui devrait toujours primer dans le sport professionnel milliardaire qui exige des fortunes pour ses droits de sièges et ses droits de diffusion?

Mes chums de «La Poche Bleue» ne veulent pas de cette formule, croyant que les pires clubs ne sortiraient jamais de la «schnoutte». Je suis vigoureusement en désaccord. Ils auraient au contraire l’obligation d’êtres meilleurs dans toutes les sphères de leur organisation, surtout lors du repêchage.

Et puis le cliché prendrait tout son sens : paraît que tout le monde peut battre tout le monde dans la Ligue nationale de hockey. Aux Blackhawks et aux Sharks de le prouver et de gagner pour mériter le droit de repêcher Celebrini.

QOSHE - La LNH devrait s’inspirer de la LPHF - Jean-Charles Lajoie
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La LNH devrait s’inspirer de la LPHF

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01.03.2024

La Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) avait promis des innovations aux règlements habituels plutôt standards des ligues masculines. Elle tient promesse.

La plus belle preuve en est cette course à l’obtention du tout premier choix du repêchage impliquant les équipes mathématiquement éliminées d’une place en séries de fin de saison.

La saison dernière, je proposais exactement la même chose aux autorités de la Ligue nationale de hockey. Voir la LPHF emboîter le pas m’inspire beaucoup à relancer le débat.

La LNH est bien menée. La parité espérée par Gary Bettman existe bel et bien. Les saisons misérables durant lesquelles on connaissait les 5 clubs sur 21 éliminés des séries avant que le Père Noël débarque au Carrefour Laval sont bien loin derrière.

Mais tout n’est pas parfait. Chaque année, on assiste au sinistre spectacle du «tanking», qui consiste à se laisser glisser au classement dans l’espoir d’obtenir le plus de chances à la loterie du repêchage.

La LNH compte désormais 32 franchises et seulement........

© TVA Sports


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