Le jeu des comparaisons entre de jeunes espoirs issus du repêchage est totalement hasardeux à court terme.

Lorsque l’on se projette dans le temps, il devient plus évident de déterminer si une équipe s’est cavalièrement trompée ou a réalisé un coup de circuit avec un choix de repêchage.

«The Athletic» a proposé un texte sur la qualité des tout premiers choix de repêchage des dernières années dans la Ligue nationale de hockey et ça m’a inspiré pour le billet de saison de ce soir.

L’émergence de Juraj Slafkovsky, lorsqu’il a été muté sur un trio avec Nick Suzuki et Cole Caufield, permet de tenir des conversations animées sur son classement parmi les récents tout premiers choix de l’encan universel annuel de la LNH.

Évidemment, on soustrait de toute équation Connor Bedard, qui est un joueur générationnel, ce que ne sera jamais Slafkovsky.

Nico Hischier aurait pu se retrouver dans notre question du jour, mais comme il est établi dans la ligue puisque repêché en 2017, son échantillonnage plus grand m’a fait l’écarter de la conversation.

On vous demande donc, aujourd’hui, de classer Slafkovsky parmi les quatre premiers choix suivants : Alexis Lafrenière, Owen Power, Jack Hughes et «Slaf».

Lafrenière sort de sa coquille cette saison, lui qui a été le tout premier choix des Rangers en 2020.

Owen Power en mène déjà pas mal large à Buffalo, les Sabres l’ayant fait monter le premier sur l’estrade de la casquette en 2021.

Jack Hughes a été appelé le premier par les Devils en 2019, mais son entrée timide dans le circuit Bettman permet de le soumettre au débat du jour. Hughes n’a amassé que 21 points en 61 matchs et 31 points en 56 matchs lors de ses deux premières campagnes, avant de récolter 56 points en 49 matchs en 21-22.

Les 10 points en 39 matchs et 50 en 82 de «Slaf» permettent de le soumettre au périlleux jeu des comparaisons avec Hughes, même s’il est impossible pour moi de classer «Slaf» devant Hughes considérant le potentiel global et la carrière à venir.

Alexis Lafrenière en est à sa quatrième saison dans le «show» et il n’a amassé que neuf points de mieux que Slafkovsky en 82 matchs cette année.

Tout ça, après des campagnes de 21, 31 et 39 points à son entrée sur la plus grande scène du hockey mondial.

Pourtant, on parle de la grande éclosion de Lafrenière cette saison. Je crois que c’est avec raison.

Peter Laviolette y est pour quelque chose, outre Alexis lui-même qui a terminé son adaptation aux rouages de la LNH et du marché de New York.

Mais lorsque Laviolette l’a réuni à Artemi Panarin et Vincent Trocheck, alors Lafrenière a explosé. Ce qui n’est pas sans rappeler le sort de Slafkovsky, qui avançait beaucoup plus lentement avant de jouer avec Suzuki et Caufield.

Owen Power sera un général pour les Sabres. Mais est-ce qu’il aura une plus grande utilité à Buffalo que celle qu’aura Slafkovsky avec le Canadien? Si vous répondez oui, vous avez raison... et si vous répondez non, vous avez raison aussi!

Parce qu’il est trop tôt, parce que Power est un défenseur et «Slaf», un attaquant, la vraie réponse à cette question se trouvera dans la mesure du temps et des résultats statistiques.

Alors, où se classe le grand Slovaque du Canadien parmi les quatre premiers choix identifiés?

Assurément devant Alexis Lafrenière, à mon avis.

Assurément derrière Jack Hughes, selon mon même modeste avis.

Et je me risque ce soir à le placer devant Owen Power, avec pour acquis de conscience que plusieurs vont me pelleter de faire une chose pareille.

Pour moi, Slafkovsky est donc bon deuxième sur ce palmarès de quatre tout premiers choix de la Ligue nationale lors des derniers encans amateurs.

La maturité affichée par Slafkovsky, son sens du devoir, son éthique de travail, son désir de devenir meilleur chaque jour, sa soif d’apprendre, son attitude de guerrier qui place toujours ses coéquipiers et le sort de l’équipe avant lui-même font de lui un oiseau rare et une valeur sûre pour le Canadien.

Surtout, ils font de lui le meilleur espoir à avoir été repêché top 10 lors de l’encan de 2022 et ça, en soi, c’est une réussite formidable de «Gorton, Hughes & associates» !!

QOSHE - Slafkovsky, devant Lafrenière et Power - Jean-Charles Lajoie
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Slafkovsky, devant Lafrenière et Power

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25.04.2024

Le jeu des comparaisons entre de jeunes espoirs issus du repêchage est totalement hasardeux à court terme.

Lorsque l’on se projette dans le temps, il devient plus évident de déterminer si une équipe s’est cavalièrement trompée ou a réalisé un coup de circuit avec un choix de repêchage.

«The Athletic» a proposé un texte sur la qualité des tout premiers choix de repêchage des dernières années dans la Ligue nationale de hockey et ça m’a inspiré pour le billet de saison de ce soir.

L’émergence de Juraj Slafkovsky, lorsqu’il a été muté sur un trio avec Nick Suzuki et Cole Caufield, permet de tenir des conversations animées sur son classement parmi les récents tout premiers choix de l’encan universel annuel de la LNH.

Évidemment, on soustrait de toute équation Connor Bedard, qui est un joueur générationnel, ce que ne sera jamais Slafkovsky.

Nico Hischier aurait pu se retrouver dans notre question du jour, mais comme il est établi dans la ligue puisque repêché en 2017, son échantillonnage plus grand m’a fait l’écarter........

© TVA Sports


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