Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je l’avoue, j’ai été impatient avec les Canadiens. Ce n’est pourtant pas mon habitude. Je pense qu’à force de me faire parler de processus, de succès qui ne se calcule pas en victoires et me faire dire que l’équipe jouait son meilleur hockey de la saison en pleine séquence de cinq défaites de suite, on a fini par m’avoir.

Mais les trois derniers matchs du CH m’ont convaincu de redevenir patient et, SURTOUT, que le groupe en place connaît ça plus que moi (ça, on le savait tous 😉) et qu’il mérite notre confiance.

L’année dernière, les Canadiens ont eu un mois de décembre catastrophique (3-9-3) et ça avait culminé avec une défaite de 6-3 à Nashville le 3 janvier. C’était lourd... c’était l’enfer.

Le matin du match, avec les collègues journalistes, on attendait près du vestiaire. Je ne me souviens plus si c’était Charles ou Chantal qui était là pour les relations médias, mais on avait convenu qu’on n’avait pas besoin de parler à Martin. Il en avait déjà pas mal sur les épaules et il s’était montré très disponible dans les jours précédents. Le coach a entendu la conversation et il est intervenu. Il a dit quelque chose du genre : «C’est pas vrai que je vais me cacher. S’il y en a un qui a une question, je vais répondre.»

Finalement il a donné un point de presse généreux. C’était sa façon de dire à ses gars qu’il ne fallait jamais se défiler et qu’il était prêt à prendre la chaleur du moment. Je vais toujours respecter Martin St Louis d’avoir fait ça. Les caméras étaient fermées alors que ce n’était pas pour le show. C’était juste le VRAI Martin St Louis.

Malheureusement pour lui et sa gang, ils ont perdu ce soir-là (6-3) et ça été le fond du baril. L’équipe profitait d’une journée de congé après ce long voyage. Tout le monde, sauf les coach. St-Louis, Letowski, Burrows, Robidas et Raymond se sont réunis d’urgence pour trouver une solution au fait que rien ne fonctionnait.

Fast Forward à cette année et à «l’après Nashville». Je sais que ce ne sont que trois rencontres, mais les performances en Floride, à Tampa Bay et à Nashville... je dis wow! Je vois moins de passagers et une des preuves de ça, c’est le combat de Josh Anderson.

J’ai toujours trouvé qu’il y avait un gros danger à donner des gros contrats à des gars d’énergie. La raison est simple : c’est pas mal moins tentant d’aller dans le traffic et manger des tapes sur la suce quand ton avenir et celui des 15-20 prochaines générations de ta lignée est assurée.

J’adore Josh, mais je dois avouer que son énergie et son enthousiasme me laissaient parfois sur ma faim cette saison. Mais son match d’hier et celui de l’équipe en général me démontrent qu’on doit encore faire preuve de patience... Je suis impressionné. Je redeviens patient.

QOSHE - Je vais toujours respecter Martin pour ça - Marc-André Perreault
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Je vais toujours respecter Martin pour ça

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07.03.2024

Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je l’avoue, j’ai été impatient avec les Canadiens. Ce n’est pourtant pas mon habitude. Je pense qu’à force de me faire parler de processus, de succès qui ne se calcule pas en victoires et me faire dire que l’équipe jouait son meilleur hockey de la saison en pleine séquence de cinq défaites de suite, on a fini par m’avoir.

Mais les trois derniers matchs du CH m’ont convaincu de redevenir patient et, SURTOUT, que le groupe en place connaît ça plus que moi (ça, on le savait tous 😉) et qu’il mérite notre confiance.

L’année dernière, les Canadiens ont eu un mois de décembre catastrophique (3-9-3) et ça avait culminé avec une défaite de 6-3 à Nashville........

© TVA Sports


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