Pour la deuxième année consécutive, Cody Rhodes a remporté le match du Royal Rumble, devenant ainsi seulement le quatrième à accomplir l’exploit. Hulk Hogan en 1990-1991, Shawn Michaels en 1995-1996 et Steve Austin en 1997-1998 ont été les autres.
Il pourra donc tenter de terminer son histoire à WrestleMania 40 à Philadelphie en avril prochain. Après avoir remporté le Royal Rumble l’an dernier, Cody avait expliqué qu’il voulait terminer l’histoire de son père, Dusty, qui, malgré deux matchs de championnat face à « Superstar » Billy Graham au Madison Square Garden en 1977, n’avait pu remporter le titre de la WWWF (maintenant WWE).
Sauf que l’an dernier, même s’il devait initialement remporter son match contre Reigns, on a changé d’idée du côté des décideurs quelques semaines avant WrestleMania. On a donc préféré que Roman garde son titre. Presque un an plus tard et on se retrouve au même endroit. Cody remporte le Rumble et Roman, trois défenses de titre plus tard, est toujours champion.
Reste maintenant à savoir contre qui Cody va terminer son histoire. Parce que bien que tout le monde pense que ce sera contre Riegns dans un match en simple, et si j’avais à gager en ce moment, c’est sur ce pari que je mettrais mon argent, je désire tout de même vous présenter des scénarios alternatifs.
Parmi la liste de candidats ou de matchs potentiels pour Cody, il pourrait affronter le champion mondial de la WWE, Seth Rollins. Par contre, ce n’est pas la ceinture qui avait échappé à son père Dusty. C’est plutôt le titre de la WWE, que Roman Reigns détient en compagnie du titre Universel. Affronter Rollins serait de raconter la mauvaise histoire. Ça n’arrivera pas.
Puisque la rumeur envoie Reigns face à Dwayne « The Rock » Johnson à WrestleMania, est-ce qu’on pourrait avoir un match triple menace en y ajoutant Cody? Je serais très surpris. Le Rock dans un match à trois sonne très mal à mes oreilles. Mais au moins, ce serait le bon titre.
Lorsqu’on a pris la décision l’an dernier de ne pas faire gagner Cody, on lui avait dit que le tout serait reporté à 2024. On lui avait dit qu’à WrestleMania 40, il gagnerait le titre dans un match revanche face à Roman. Si on veut respecter notre promesse, est-ce qu’une autre option pourrait être Roman face au Rock en finale du samedi soir et le dimanche, le gagnant affronte Cody pour le titre? Cela me semble possible, même si les chances de voir lutter Dwayne deux fois en deux soirs sont minces. De plus, ça vendrait un peu le punch, soit la victoire de Roman le samedi. En même temps, est-ce qu’il y a des amateurs qui croient vraiment que le Rock va devenir champion s’il affronte Roman? Poser la question c’est d’y répondre.
Allons ailleurs un instant. Et si Cody n’affrontait ni Seth, ni Roman? Avant WrestleMania, Damian Priest encaisse la valise sur Roman qui perd à cause du Rock. Cody affronte Priest à WrestleMania pour le titre et Rock affronte Roman.
Seth, Rock, Priest, Roman. Comme vous le voyez, plusieurs options sont sur la table et c’est le Rock qui, honnêtement, vient tout mêler. Si ce n’était pas de sa possible (très possible) présence à WrestleMania, la seule option viable serait Cody contre Roman. Et c’est encore le seul qui demeure le plus près de ce qu’on veut faire en lui faisant terminer son histoire, Je me questionne simplement sur le momentum que ce match pourrait avoir, mais ils ont deux mois et des poussières pour nous amener là.
Mis à part le gagnant, je n’ai pas trouvé que le Rumble masculin avait retenu l’attention. Une seule surprise, soit le retour d’Andrade. On a eu Bron Breakker de NXT, le fils de Rick Steiner, qui a particulièrement bien fait. Selon ce qu’on entend, il aurait remplacé Brock Lesnar, qu’on a voulu tenir à l’écart étant donné que son nom a été mentionné dans la poursuite contre Vince McMahon. Breakker a éliminé Jimmy Uso, Finn Balor, Ivar, Omos, en plus de bien paraître contre Gunther. J’espère qu’on va le garder de façon régulière à Raw et l’insérer dans un match à plusieurs pour le titre Intercontinental à WrestleMania.
Belle surprise alors que le 30e et dernier à entrer dans l’arène a été le Québécois Sami Zayn. Ce dernier faisait son retour à la télé, lui qui était absent depuis le 4 décembre. La réaction des amateurs fut réservée sur le coup. On s’attendait probablement un peu trop au Rock. Mais la foule a par la suite fredonné le thème musical de Sami à l’unisson. Zayn n’est toutefois pas resté dans longtemps dans le Rumble. Il a eu le temps d’éliminer Damian Priest pour ensuite se faire éliminer par Drew McIntyre, celui qui l’avait battu à son dernier match télévisé en décembre.
Beau flash d’avoir débuté le bal avec Jey et Jimmy Uso. Toutefois, j’ai été déçu que Kofi Kingston ne tente même pas de ne pas toucher au sol avec ses pieds. En entrevue vendredi, il m’expliquait qu’il avait eu l’idée après que John Morrison l’ait fait l’année avant de quitter la WWE. Il me disait aussi que c’était une façon de faire parler de lui dans un match d’une heure qui n’a qu’un seul gagnant. Et pourtant, rien hier soir. Pas même une tentative qui n’a pas fonctionné.
Somme toute, un Royal Rumble masculin qui ne passera pas à l’histoire.
À l’inverse, son penchant féminin a été celui des deux avec le plus de rebondissements.
Dès le numéro deux, le ton était donné avec le retour de Naomi. Son dernier match à la WWE remontait à mai 2022. On se souviendra que Sasha Banks (Mercedes Moné) et elle avaient quitté la compagnie ensemble, insatisfaites de leur utilisation alors qu’elles étaient championnes par équipe. Naomi a reçu une superbe réaction de la foule.
Puis, au numéro cinq, on a eu droit à la championne TNA Knouckouts Jordynne Grace, qui a fait ses débuts avec la WWE. Il ne s’agit pas ici d’un transfuge, mais bien d’un emprunt, un peu comme on l’avait fait avec Mickie James il y a deux ans. Et on en a donné beaucoup à la championne, qui a très bien paru. On a évidemment fait un clin d’œil à la rivalité qu’elle a eue avec Naomi à TNA, alors que Grace a succédé celle qui luttait sous le nom de Trinity comme championne. Les deux se sont fait un câlin avant de se rouer de coups. Les fans ont bien aimé.
Mais les surprises n’étaient pas terminées.
En toute fin de match, au numéro 28, c’étaient les débuts tant attendus de Jade Cargill et ma foi qu’elle a tout pour devenir une méga vedette! Elle a d’abord fait un face-à-face avec Nia Jax, qui avait éliminé huit autres concurrentes, un sommet dans ce match. Puis, avec une facilité déconcertante, elle a soulevé Jax pour la placer sur ses épaules et a même pris le temps de contracter son biceps droit. C’est Cargill qui allait l’éliminer d’ailleurs.
Cargill a par la suite fait un autre face à face, celui-ci avec Bianca Belair. La caméra a même montré le logo de WrestleMania, signe qu’on pourrait avoir ce duel « black excellence », comme le dirait mon collègue Kevin Raphaël, à WrestleMania.
Au numéro 29, c’est l’ancienne championne féminine de NXT, Tiffany Stratton, qui a fait son entrée. Une autre qui a très bien paru. Et au numéro 30, c’était le retour de Liv Morgan, qui n’avait pas lutté depuis juillet dernier, blessée à un bras.
À ma grande surprise, Cargill a éliminé Naomi, mais surtout, Becky Lynch, avec des souplesses par-dessus le troisième câble. On l’a vraiment bien fait paraître. Ensuite, alors que Stratton tirait la crinière de Belair sur le tablier de l’arène (le tablier, qui était certainement usé à la fin de la soirée tellement il a été utilisé), Bayley en a profité pour éliminer ses deux adversaires.
Puis, alors qu’il n’en restait que trois et que Morgan et Cargill se battaient, encore, sur le tablier de l’arène, Morgan a réussi à éliminer Cargill. Immédiatement, Bayley a donné un coup de pied pour faire tomber Morgan et ainsi remporter son tout premier Royal Rumble. Entre les éliminations de Stratton, Belair et Morgan, il s’agissait vraiment d’une victoire à la Bayley!
Ça a été long avant que le gâteau lève, mais à compter de l’arrivée de Cargill, le combat a monté d’une coche. Je l’ai préféré au combat masculin.
Dans les deux autres combats de la soirée, Roman Reigns a conservé son titre contre Randy Orton, LA Knight et AJ Styles, en faisant le tombé sur ce dernier. Un bon match. Il s’agissait seulement de sa troisième défense de titre depuis WrestleMania 39. C’est incroyable. Roman a battu Jey Uso à SummerSlam et LA Knight à Crown Jewel. C’est tout. Trois petites défenses de titre en neuf mois.
De son côté, Logan Paul a gardé son titre des États-Unis contre le Québécois Kevin Owens. Le match a été correct dans son ensemble, avec une fin que vous allez soit adorer, soit détester.
Le fameux gérant de Paul est sorti de la foule pour venir aider son poulain, comme il en a l’habitude. La sécurité est rapidement intervenue, mais ce que je n’ai pas aimé, c’est qu’on ne le sortait pas. On lui demandait de sortir, on était trois ou quatre autour de lui, mais sa présence a duré plusieurs minutes. Ce n’était juste pas crédible. Peu importe qui sauterait de la foule pour se retrouver aux abords du ring comme il l’a fait, cette personne se ferait sortir cul par-dessus tête en une fraction de seconde. Je comprends que dans cette situation, on était dans un scénario et qu’il fallait le jouer, mais c’était trop peu crédible pour moi.
Pendant tout ce brouhaha, les ennemis d’Owens, Grayson Waller et Austin Theory, sont arrivés et ont donné un coup de poing américain au champion. Toutefois, il n’a pas eu le temps de s’en servir que Kevin lui enlevait des mains afin de l’utiliser lui-même, à la grande joie de la foule. Avec Paul au tapis, Owens y est allé d’un tombé, mais l’arbitre a vu l’arme juste avant de frapper le matelas pour la troisième fois. Il a alors disqualifié Owens. Ça ne m’a pas tant dérangé, parce que je comprends que la rivalité va se poursuivre, mais je peux aussi comprendre qu’un autre n’aime pas qu’en quatre matchs, le quart se termine par disqualification.
À défaut d’avoir une manœuvre spectaculaire à la Ricochet et Logan Paul, je me suis réconforté dans les deux présences de R-Truth.
Dans la première, il est arrivé dans le Rumble féminin à la toute fin de l’entrée de Valhalla. Courant vers le ring, avec un Adam Pearce qui courrait à ses trousses, on se serait cru dans une comédie burlesque des années 1980. J’ai adoré! Évidemment, on n’a pas laissé Truth se battre avec des femmes, mais le moment m’a bien fait rire.
Autant j’ai apprécié ce moment, rien ne pouvait égaler ce qui allait suivre. Étant un participant en bonne et due forme du Rumble masculin, Truth, qui confond toujours la réalité, se croyait dans un match par équipe et demandait à Dominik Mysterio de lui faire le relais. Quand il l’a fait, la foule a tout simplement explosé! Truth a ensuite imité John Cena, à la joie des 48 000 amateurs, avant de se faire éliminer par Priest.
Il est sans aucun doute le Louis de Funès, le Michel Courtemanche, peu importe la comparaison que vous voulez lui donner, de la WWE.
L’événement a duré tout près de quatre heures, beaucoup trop long pour un spectacle de quatre matchs seulement. La fin du Rumble masculin avec Cody et Punk a été très longue et n’a pas aidé la cause. Je comprends qu’il s’agissait du premier match de Punk à la télé depuis son retour avec la compagnie, mais les deux luttaient comme s’il s’agissait d’un match normal, sans jamais essayer de passer l’autre par-dessus le troisième câble. La fin est d’ailleurs sortie un peu de nulle part.
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