Gary Bettman célèbrera mercredi une marque que personne ne croyait possible: le commissaire dépassera officiellement Clarence Campbell (1946 à 1977) pour le plus grand nombre d’années à la tête de la Ligue nationale de hockey.
Ce qui est remarquable, c’est qu’il soit demeuré crédible pendant si longtemps, lui qui répète d’ailleurs à qui veut bien l’entendre qu’il n’a aucunement l’intention de quitter son poste sous peu, malgré ses 71 ans.
Le premier événement officiel de Gary Bettman était le match des étoiles au Forum de Montréal en 1993. Je me souviens très bien qu’il avait accordé une entrevue à Yvon Pedneault et il soulignait que la première chose qu’il voulait améliorer c’était la qualité de ses arbitres sur la patinoire, et on peut dire qu’il a réussi ce premier objectif avec succès.
Mais un commissaire ne bâtit pas une carrière aussi longue seulement sur la qualité de ses officiels. Ce qui est encore plus important, c’est l’argent. En 1993, les revenus de la LNH étaient estimés à 732 millions de dollars et aujourd’hui ils sont estimés à 6,2 milliards de dollars.
La valeur des franchises a aussi explosé: vous pouviez acheter une équipe de la LNH pour la modique somme de 50 millions de dollars en1993, et aujourd’hui, il faudra allonger un milliard de dollars au minimum pour espérer être propriétaire d’une équipe.
Celui qui connaît le mieux Gary Bettman à la LNH est son adjoint, Bill Daly, avec qui il travaille officiellement depuis 27 ans.
J’ai demandé au commissaire adjoint de nous parler de l’exploit de son patron qui a été en mesure de demeurer en poste, malgré toutes les embûches.
«C’est une histoire de succès incroyable, souligne Bill Daly. C’est vraiment sa passion et sa grande intelligence qui lui permettent de connaître du succès. Lorsqu’il est arrivé en poste, il avait déjà l’expérience du sport professionnel (il a été vice-président de la NBA auparavant) et il avait de vraies idées pour faire grandir la ligue.»
Mais on ne peut pas dire que Gary Bettman a eu droit à un long fleuve tranquille comme commissaire. Les arrêts de travail se sont succédé, avec une saison complète annulée en 2004-2005, pour forcer les joueurs à accepter l’arrivée d’un plafond salarial.
C’est sans compter l’incertitude qui planait sur plusieurs franchises, dont les Canadiens en passant au début des années 2000, alors que la famille Molson a eu de la difficulté à trouver un acheteur crédible.
Aujourd’hui, Bill Daly soutient que le plus grand exploit de son patron est probablement d’avoir amené une grande stabilité.
«Nous avons 32 franchises qui n’ont jamais été aussi fortes et stables, ce qui n’a pas toujours été le cas comme vous le savez. On a passé à travers des moments difficiles économiquement et plusieurs franchises avaient de graves problèmes financiers. Maintenant c’est derrière nous alors qu’on est en mode croissance.»
Bill Daly célèbre aussi un anniversaire, alors qu’il fête ses 27 ans ce mois-ci comme adjoint de Gary Bettman.
Ce maniaque de hockey a grandi dans l’État du New Jersey et lorsqu’il a eu la chance, le 21 janvier 1997, de se joindre à la LNH, il n’y a pas réfléchi à deux fois.
«C’est certain qu’il y a de l’incertitude lorsque vous changez d’emploi. Je connaissais du succès comme avocat dans une grande firme de New York, et j’aurais pu y demeurer sans problème. Mais je peux vous dire que je ne peux demander un meilleur résultat à la suite de ce qu’on a accompli ensemble. Ce qui est encore plus agréable pour moi, c’est que Gary est un excellent patron. Je me rapporte à lui depuis le jour un et je ne peux m’en plaindre», souligne celui pourrait bien remplacer Gary Bettman au poste de commissaire, si ce dernier accepte un jour de prendre sa retraite.
Bettman a réussi ce qu'aucun ne croyait possible
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30.01.2024
Gary Bettman célèbrera mercredi une marque que personne ne croyait possible: le commissaire dépassera officiellement Clarence Campbell (1946 à 1977) pour le plus grand nombre d’années à la tête de la Ligue nationale de hockey.
Ce qui est remarquable, c’est qu’il soit demeuré crédible pendant si longtemps, lui qui répète d’ailleurs à qui veut bien l’entendre qu’il n’a aucunement l’intention de quitter son poste sous peu, malgré ses 71 ans.
Le premier événement officiel de Gary Bettman était le match des étoiles au Forum de Montréal en 1993. Je me souviens très bien qu’il avait accordé une entrevue à Yvon Pedneault et il soulignait que la première chose qu’il voulait améliorer c’était la qualité de ses arbitres sur la patinoire, et on peut dire qu’il a réussi ce premier objectif avec succès.
Mais un commissaire ne bâtit pas une carrière aussi longue seulement sur la qualité de ses officiels. Ce qui est encore plus........
© TVA Sports
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