Revenir de l’arrière dans un match, ça commence à être l’identité du Canadien depuis un bon moment. Dès le premier match de la saison, à Toronto, la troupe de Martin St-Louis perdait par deux buts après deux périodes et le vent a rapidement tourné, permettant à l’équipe montréalaise de sortir de la rencontre avec un point.

Lors de cinq autres matchs, le Canadien est allé chercher au moins un autre point (4-0-1) alors qu’il tirait de l’arrière par deux buts à un certain moment dans une rencontre. Bref, il n’y a personne qui semble paniquer, même si l’environnement n’est pas toujours le plus favorable. Quel est donc le secret pour que cette équipe trouve toujours une façon de demeurer dans un match et demeure fidèle à son plan, malgré les embûches parfois ?

«Quand tu commences à paniquer, c’est dur de revenir, soulignait Martin St-Louis après le dernier match. C’est de prendre une bonne respiration. C’est aussi de dire la vérité. Des fois tu joues bien pis tu perds, alors c’est important de continuer. Des fois, c’est le contraire. Tu joues mal, mais tu gagnes, il faut le dire [aux joueurs] que tu joues avec le feu. Tout part avec la vérité et on est un groupe très honnête. On sait où on est dans un match et on est capable de se corriger.»

Ça fait combien de temps que les partisans du Canadien ont regardé le classement avec l’espoir que l’équipe participera aux séries ? La dernière fois, c’était à l’hiver 2021, dans la fameuse division canadienne alors que le Tricolore avait eu une fin de saison catastrophique avant de se retrouver en finale de la Coupe Stanley.

Aujourd’hui, en regardant le classement, on s’aperçoit qu’une victoire face aux Hurricanes demain vaudrait son pesant d’or. Imaginons que l’équipe gagne aussi un des deux matchs en Floride... Il est évident que tous les espoirs seront alors permis. Mais justement... est-ce que les joueurs regardent le classement, eux qui ont clairement dit au début de la saison qu’ils avaient pour objectif de participer aux séries ?

«Oui, je regarde le classement, soulignait Nick Suzuki la semaine dernière. Notre division est très serrée. On est là et on aura la chance d’aller chercher des points importants bientôt. Notre groupe est confiant et on veut pousser pour monter au classement. La façon dont on se comporte face aux bonnes équipes en dit d’ailleurs beaucoup sur notre groupe. »

La confiance règne dans cette équipe présentement et c’est palpable. « J’aime la position dans laquelle on est, souligne Martin St-Louis. On a une belle évolution, surtout dans le dernier mois. On a monté notre jeu et on a monté les standards. Ce n’est pas moi qui monte les standards, ce sont eux, mais c’est ma job comme entraîneur de garder ces standards-là parce qu’on sait ce qu’ils sont capables de faire.»

Il y a un an, on peut dire que les standards de l’équipe avaient chuté de façon draconienne. Du 21 décembre au 5 janvier, le Canadien avait perdu sept matchs de suite et c’était évident que cette équipe allait beaucoup plus être dans la course pour Connor Bedard que dans la course pour une place en séries.

Cette année, avec une formation privée de Kirby Dach, d’Alex Newhook et de Rafaël Harvey-Pinard, Martin St-Louis semble être en mesure de soutirer le maximum de ses joueurs. Comme l’entraîneur-chef le dit lui-même, ce n’est pas toujours un Picasso, mais ses joueurs trouvent toujours une façon de demeurer pertinents, ce qui est déjà un exploit en soi.

QOSHE - Tout part avec la vérité - Renaud Lavoie
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Tout part avec la vérité

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27.12.2023

Revenir de l’arrière dans un match, ça commence à être l’identité du Canadien depuis un bon moment. Dès le premier match de la saison, à Toronto, la troupe de Martin St-Louis perdait par deux buts après deux périodes et le vent a rapidement tourné, permettant à l’équipe montréalaise de sortir de la rencontre avec un point.

Lors de cinq autres matchs, le Canadien est allé chercher au moins un autre point (4-0-1) alors qu’il tirait de l’arrière par deux buts à un certain moment dans une rencontre. Bref, il n’y a personne qui semble paniquer, même si l’environnement n’est pas toujours le plus favorable. Quel est donc le secret pour que cette équipe trouve toujours une façon de demeurer dans un match et demeure fidèle à son plan, malgré les embûches parfois ?

«Quand tu commences à paniquer, c’est dur de revenir, soulignait Martin St-Louis après........

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